Vol d'essai de la navette SpaceShipTwo de Virgin Galactic, le 13 décembre 2018 à Mojave, en Californie. | Gene Blevins / AFP
Vol d'essai de la navette SpaceShipTwo de Virgin Galactic, le 13 décembre 2018 à Mojave, en Californie. | Gene Blevins / AFP

Pour 200.000 dollars, ces personnes se sont offert un ticket pour l'espace (ou la mort)

Le rêve pourrait coûter plus cher que prévu aux passagèr·es des premiers vols spatiaux touristiques.

Lori Fraleigh, haute cadre dans la Silicon Valley, a reçu son ticket pour l'espace lors de son 38e anniversaire –un cadeau de son mari, à 200.000 dollars (182.000 euros).

Craig Wichner, directeur d'un fonds d'investissement dans l'agriculture bio, a acheté le sien en 2018. Avec deux amis, ils ont décidé de mettre la main à la poche pour l'incroyable opportunité de voir la Terre depuis l'espace, mais également pour le progrès et le futur de l'humanité, racontent-ils au Washington Post.

Dee Chester, institutrice à la retraite de 62 ans, a quant à elle depensé un héritage pour rejoindre le premier voyage touristique dans l'espace avec l'entreprise Virgin Galactic.

Lori, Craig et Dee ne sont pas des cas isolés: plus de 600 personnes ont déjà signé pour voler en apesanteur.

Décollage imminent

Le fondateur de Virgin Galactic, Richard Branson, imagine depuis quinze ans un futur où tout le monde, dans ses engins, sera en mesure de partir en croisière dans l'espace.

L'entreprise travaille actuellement à rendre opérationnel l'avion spatial suborbital SpaceShipTwo, capable d'envoyer deux pilotes et six passagèr·es à la frontière entre notre atmosphère terrestre et l'espace, à près de 90 kilomètres d'altitude.


Pour les astronautes en herbe, l'embarquement ne semble plus si loin. Branson a annoncé qu'il pourrait même être pour 2020, alors que deux de ses vols d'essai ont réussi à atteindre l'espace.

Et si Virgin Galactic ne parvient pas à tenir ses délais, Blue Origin, l'entreprise spatiale du fondateur d'Amazon Jeff Bezos, prévoit elle aussi d'envoyer des touristes dans les étoiles l'année prochaine.

Risque d'explosion

De son côté, la NASA a annoncé en juin dernier vouloir permettre à des citoyen·nes d'aller visiter la Station spatiale internationale (ISS), dans des engins construits par SpaceX et Boeing, pour la modique somme de 35.000 dollars la nuit (32.000 euros). «Les vols spatiaux appartiennent au public: il paye pour», écrivait déjà l'agence spatiale américaine dans un mémo de 1982.

Le rêve de se rendre dans l'espace n'est pourtant pas sans danger, et la NASA en a fait la douloureuse expérience il y a une trentaine d'années. En 1986, l'agence envoie une professeure de lycée, Christa McAuliffe, avec six astronautes dans la navette Challenger. Le drame est dans toutes les mémoires: l'appareil explose le 28 janvier 1986 et la NASA met fin au programme.

Ce risque d'explosion est encore très réel: en 2014, un pilote d'essai est mort lors d'un crash de la navette de Virgin Galactic. Les passagèr·es suivent une préparation physique et mentale, mais certain·es ont depuis l'achat de leur ticket eu le temps de peser le pour et le contre –comme le détaille cet excellent article de Wired.

Craig Wichner hésite notamment à cause de ses enfants, âgés de 13 et 8 ans. «Parfois, ils sont impatients que je parte dans l'espace, raconte-t-il aux Washington Post. Parfois, ils en ont peur, et ça ne vaut pas le coup de partir s'ils ont peur. [...] Je ne suis pas sûr de vraiment partir.»

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