Test de dépistage du coronavirus en voiture, à Bolinas en Californie, le 20 avril 2020. | Ezra Shaw / Getty Images / AFP

Test de dépistage du coronavirus en voiture, à Bolinas en Californie, le 20 avril 2020. | Ezra Shaw / Getty Images / AFP

Les États-Unis embauchent pour assurer le traçage du Covid-19

Alors que la France débat de l'utilisation d'une application, plusieurs États américains misent sur un suivi humain.

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, vient d'annoncer qu'en préparation au déconfinement progressif de son État, 10.000 personnes seraient formées au traçage du Covid-19.

Le travail de ces «contact tracers» consiste à interviewer toute personne qui a été testée positive au coronavirus afin de recenser avec qui elle a interagi. Ces individus seront ensuite contactés et devront s'isoler pendant quatorze jours afin de stopper la contagion. Les lieux publics fréquentés (supermarchés, transports en commun, etc.) devront aussi être indiqués afin que les responsables de ces établissements puissent être alertés.

En parallèle, Google et Apple sont en train de développer une application de traçage qui utilisera le Bluetooth pour enregistrer les interactions entre personnes, mais les expert·es de santé publique affirment qu'un suivi réalisé par des êtres humains demeure essentiel.

Technologie insuffisante

Selon un ancien directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence de santé publique américaine, il faudrait environ 300.000 traceurs et traceuses aux États-Unis pour accompagner le déconfinement et éviter de nouvelles vagues de propagation du virus.

Des milliers de personnes ont déjà été embauchées dans plusieurs États, notamment des étudiant·es en santé publique, des retraité·es des professions médicales ou encore du personnel municipal et des bibliothécaires.

Le Massachusetts a pour objectif de former 1.000 enquêteurs et enquêtrices d'ici à fin avril. À New York, le gouverneur Andrew Cuomo a annoncé la création d'une «armée de traçage», qui opérera dans les États de New York, du New Jersey et du Connecticut et sera en partie financée par l'ancien maire Michael Bloomberg. Il est prévu que 35.000 étudiant·es en médecine effectuent ces enquêtes, et une formation en ligne est actuellement en cours d'élaboration.

Certains États utilisent aussi des applications mais toujours en coordination avec du traçage humain, comme en Utah où l'application mobile suit les individus testés positifs et alerte les personnels de santé publique.

L'approche humaine est préférée pour des raisons de protection de la vie privée mais aussi d'efficacité. En effet, plusieurs spécialistes notent que la détection de contacts via Bluetooth a tendance à donner de nombreux faux positifs.

Sans compter qu'il faudrait qu'un très grand pourcentage de la population télécharge les applications en question –à Singapour par exemple, seule une personne sur cinq a pour l'instant téléchargé l'app de traçage mise en place par le gouvernement.

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