Le 17 octobre, quelques jours avant son passage sur le grill du Congrès américain, Mark Zuckerberg s'exprimait sur la liberté d'expression et la volonté de Facebook de ne pas supprimer les publicités mensongères de politicien·nes malhonnêtes.
Tenue à l'université de Georgetown, la conférence était retransmise en direct sur le réseau social, et de nombreuses personnes ont pris le temps de commenter pour exprimer leur affection à l'égard de Zuckerberg.
C'est Ben Collins, un journaliste de NBC News, qui a remarqué qu'un nombre incalculable de commentaires se caractérisaient par leur éloge et leur amour envers le fondateur de Facebook.
Ayant fait part de sa surprise, voire de sa suspicion, il a vu son avis partagé par d'autres internautes. Certain·es ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait de bots créés par Zuckerberg lui-même, d'autres pensaient que l'équipe de relations publiques de Facebook était derrière cette apparente campagne d'astroturfing.
Kaitlyn Tiffany, journaliste pour The Atlantic, a mené l'enquête et révèle dans un article qu'il existe bien de nombreuses personnes qui aiment profondément Mark Zuckerberg et qui sont ravies d'exprimer régulièrement leur amour pour lui, à coup d'emojis en forme de cœur ou de flamme.
Star parmi les stars
Des fan clubs au fan art, Zuckerberg suscite l'admiration et le respect, comme n'importe quelle célébrité. Zen Shabbar, un Jordanien résidant en Californie, a écrit: «J'adore mon Facebook. J'en ai appris plus sur la vie que n'importe quelle école ou université ne pourrait m'en apprendre, merci beaucoup d'avoir créé Facebook, Mark, que Dieu vous bénisse.»
L'utilisateur fidèle met un point d'honneur à visionner tous les discours de Zuckerberg, comme il le faisait à l'époque pour Steve Jobs.
C'est surtout la supposée humilité du créateur de Facebook qui séduit ses groupies. Jared Guynes, un Texan qui utilise la plateforme entre six et huit heures par jour, «adore qu'il porte un jean, une chemise simple et des baskets à 60 dollars».
Lorsqu'il l'a rencontré en personne, dans les locaux de l'entreprise, Guynes se souvient qu'il «était accessible, humble et digne de confiance dans son apparence et son comportement».
Un autre voit dans Zuckerberg «le père des réseaux sociaux», le qualifie de «grand héros qui a permis au monde d'être un village planétaire où les gens interagissent sans limites» et conclue par un très direct: «J'aime Mark.»
À l'heure où Facebook prend de plus en plus l'aspect d'un gouvernement en formation dirigé par un homme non élu, il est intéressant de constater que l'image de Zuckerberg, jeune homme au pull à capuche et au t-shirt gris, continue de faire des adeptes –peu importe que leur sincérité semble factice aux yeux des sceptiques, elle est bien réelle.