La rougeole a été éradiquée des États-Unis en 2000. Mais à cause de l’activisme des anti-vaccins, certaines poches de populations sont sous-vaccinées. Or pour contenir les épidémies de rougeole, il est nécessaire qu’au moins 95% d’une communauté soit immunisée; elle obtient alors ce que l'on appelle l'«immunité grégaire», qui permet d’enrayer la propagation de maladies contagieuses.
Une population est toujours vulnérable au passage de personnes contaminées originaires des nombreuses parties du monde où la maladie est encore courante. Rien que pour le mois de janvier 2019, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont dénombré pas moins de 101 cas de rougeole, dans dix États américains différents –soit déjà plus que pendant toute l’année 2016.
En parallèle, une autre épidémie se répand sur le web: de fausses informations relatives à la vaccination se propagent, notamment sur Facebook.
Récemment, le Daily Beast révélait qu’au moins 150 posts sponsorisés sur Facebook par des lobbys antivax visaient les femmes «intéressées par la grossesse» et vivant dans les États touchés par l'épidémie.
Facebook lets anti-vaxxers target ads specifically at women who are 'interested in pregnancy'.
— Jeremy B. Merrill (@jeremybmerrill) 14 février 2019
(But Facebook refuses to put that targeting information into its public database.)
great find by @lachlan https://t.co/7swRhWc7AY pic.twitter.com/vnvsxNWVrw
«Facebook laisse les antivax créer des pubs visant spécialement les femmes “intéressées par la grossesse”. (Mais Facebook refuse de mettre les informations de ciblage dans sa base de données publique.)»
Pas de suppression totale
Sous pression pour endiguer la propagation de fake news sur sa plateforme, le réseau social de Mark Zuckerberg pourrait bien prendre des mesures contre les contenus sponsorisés antivax qui mettent en danger la population.
Dans un communiqué, Facebook assure qu’il «explore les mesures additionnelles qui pourraient être prises afin de combattre le problème». Si supprimer purement et simplement la propagande anti-vaccins ne semble pas à l’ordre du jour, le réseau social pourrait la rendre bien moins accessible.
Les solutions envisagées sont pour l’instant de «réduire ou supprimer ce type de contenu des recommandations, dont les “suggestions de groupes”, et les rétrograder dans les résultats de recherche, ainsi que mettre en avant l’information de qualité sur le sujet».