Ce 30 décembre, Facebook a supprimé de sa plateforme des publicités portant sur Truvada, la marque qui commercialise la PrEP –traitement de prévention par prophylaxie préexposition de l'infection par le VIH– et certains médicaments prescrits aux personnes séropositives.
Ces publicités propageaient de fausses informations sur ce médicament en indiquant que «les laboratoires avaient un médicament plus sûr et l'ont gardé secret... en continuant de vendre celui qui est dangereux», et en exagérant certains effets secondaires de la PrEP, notamment au niveau des dommages sur les reins et les os.
La réponse de Facebook n'intervient que plusieurs mois après que de nombreuses associations LGBT+ l'ont interpellé. Mathew Lasky, le directeur de la communication du Glaad, une association LGBT+, a affirmé au HuffPost avoir averti Facebook mi-septembre.
Communauté LGBT+ visée
En l'absence de réaction, le Glaad ainsi que plus de cinquante organisations LGBT+ et de lutte contre le sida ont envoyé début décembre à Mark Zuckerberg une lettre ouverte réclamant la suppression des publicités en question.
Ces publicités sont publiées par des cabinets d'avocat·es spécialisés en préjudices corporels afin de trouver des client·es susceptibles de les contacter dans le but d'obtenir une compensation pour les effets secondaires causés par le médicament.
Les organisations soulignaient dans leur lettre que «c'est un problème qui va au-delà de la désinformation, et menace de manière imminente la vie de personnes réelles» en dissuadant des individus à risque de se protéger.
En effet, la campagne visait particulièrement les hommes homosexuels, une population particulièrement exposée. En consultant la «Facebook Ad Library», le Washington Post a constaté que six publicités anti-PrEP avaient recueilli plusieurs millions de vues sur Facebook.