C'est l'un des jeux de simulation les plus populaires au monde. Développé par le studio britannique Sports Interactive et édité par Sega, le dernier volet de Football Manager est au cœur de soupçons de racisme portant sur ses joueurs virtuels.
Sorti en novembre 2018, Football Manager 2019, comme ses précédentes versions, permet aux fans de finement simuler la gestion d'un club de foot professionnel. Mais une ombre au tableau questionne ce jeu empreint d'un grand réalisme: le site Quartz affirme que les joueurs de couleur seraient moins bien notés par les créateurs que les autres, sur la base de critères extra-sportifs.
Attributs non physiques
Comme dans tout club de haut niveau qui se respecte, une bonne gestion passe avant tout par une sélection pointue des joueurs qui vont composer l'équipe. En plus d'évaluer les aptitudes physiques des joueurs, comme l'agilité, le dribble ou la force physique, Football Manager les a notés sur des attributs non techniques tels que la loyauté, le professionnalisme ou l'esprit sportif, sur une échelle de 1 à 20.
Après analyse d'un certain nombre de données du jeu, Quartz révèle que les joueurs et le staff des équipes non-blancs sont moins bien notés pour ces attributs extra-sportifs.
À titre d'illustration, sur les 900 joueurs qui composent le principal championnat d'Angleterre, 72% des joueurs à la peau claire ont obtenu des notes en professionnalisme égales ou supérieures à 10, contre 55% pour les footballeurs à la peau foncée.
Thought I'd post about this because not many folk seem to know about it, and since finding it I've felt really weird about it. Basically, Football Manager gives each nation a rating for things like loyalty, sportsmanship, determination etc, and it probably shouldn't be a thing...
— Evan (@EvanMcFarlane) 18 avril 2019
En avril 2019, un fan du jeu avait déjà repéré ces écarts d'évaluation inexpliqués et partagé son constat sur Twitter. Contacté par Quartz, Sports Interactive n'a pour l'heure pas souhaité faire de commentaire.