Les scandales de management chez Amazon ne semblent jamais prendre fin, qu'il s'agisse des licenciements pour opinion politique, de la répression syndicale ou des conditions de travail en général, et ce d’un côté de l’Atlantique comme de l’autre.
Le mastodonte du commerce en ligne a récemment tenté de calmer les ardeurs de ses employés, de plus en plus remontés, en augmentant les salaires, passant le minimum horaire de 7,25 à 15 dollars (13,24 euros). Cette mesure n’a pas rempli les attentes des travailleurs et des travailleuses: elle est arrivée accompagnée de la fin des bonus mensuels et des stock-options, mais pas de l'amélioration des rythmes de travail intenables.
C’est donc à tout ceci que viennent s’ajouter de récents témoignages qui affirment que la culture d’entreprise est tellement hostile aux parents –comme les très longues heures de travail demandées– que certaines personnes cachent leur parentalité.
Les parents sur le banc de touche
1.800 mères se sont organisées en un groupe appelé «Momazonians», afin de réclamer des possibilités de gardes pour leurs enfants. Selon elles, l’impossibilité de les faire garder –service offert par certaines grandes entreprises– empêche de nombreuses femmes d’évoluer en interne à cause des jours de congés pris en cas de maladie ou d’écoles fermées.
À Business Insider, un ancien employé explique: «Avant d’avoir des enfants, tout repose sur vous: est-ce que vous effectuez vos tâches dans les temps? Mais après être devenu parents, les employés, particulièrement les femmes, remarquent petit à petit qu’on leur assigne des projets de moins en moins importants, et qu’elles sont lentement mises à l’écart».
À tel point que certaines personnes chez Amazon évitent de mettre des photos de leurs enfants sur leur lieu de travail et n'abordent pas le sujet avec leurs collègues, de peur d’être labellisées «mères distraites». Le genre de réputation qui, d’après les sources de Bloomberg, peut coûter une promotion.
Les Momazonians devraient rencontrer la direction dans les prochaines semaines. Elles exigent aussi du département des ressources humaines d’Amazon qu'il se renseigne auprès de ses employées et employés, afin de mieux cerner leurs besoins.