Kevin Durant (à droite) et Kyrie Irving, tous deux joueurs des Brooklyn Nets. | Al Bello / Getty Images North America / AFP
Kevin Durant (à droite) et Kyrie Irving, tous deux joueurs des Brooklyn Nets. | Al Bello / Getty Images North America / AFP

NBA, tests au coronavirus et lutte des classes

En pleine pénurie de précieux tests, de nombreux joueurs ont été testés alors qu'ils ne présentaient aucun symptôme.

Une semaine après le premier cas positif au sein de la NBA, c'était au tour des Brooklyn Nets d'indiquer que quatre de leurs joueurs, dont leur star Kevin Durant, étaient également atteintes par le virus, ce 17 mars.

Cette annonce n'a pas uniquement attiré des messages de compassion. Le maire de New York (dont dépend Brooklyn), Bill de Blasio, s'est ainsi fendu d'une sortie sur Twitter, où il s'est indigné que toute une équipe NBA puisse avoir accès à ces tests «quand des patients gravement malades attendent toujours. Les tests ne devraient pas être pour les riches, mais pour les malades.»

Aux États-Unis, les tests manquent. Et le fait qu'une nouvelle franchise NBA en ait fait passer à des personnes qui n'ont aucun symptôme (trois des quatre joueurs positifs sont asymptomatiques pour le moment) passe mal chez certains (même si cela peut se justifier et que les Brooklyn Nets sont apparemment passés par une entreprise privée pour les réaliser).

Contactée par le site d'information sportive ESPN, la présidente du syndicat des joueurs, Michele Roberts, a tenu à les défendre et s'en est prise au gouvernement américain, qui selon elle a failli à ses responsabilités. «Je comprends les réactions. Les gens ne devraient pas à avoir à faire la queue. Les populations à risque devraient être les premières à être testées. Mais bordel, si le gouvernement avait fait ce qu'il devait faire, on ne serait pas en train de se battre pour avoir la chance d'être testé.»

20% des tests pour le Utah Jazz

Ce n'est pas la première fois qu'une différence de traitement apparaît entre les joueurs NBA et les citoyen·nes lambda. Le 11 février dernier, peu après l'annonce du premier cas de coronavirus dans la ligue nord-américaine de basket, les cinquante-huit membres de la franchise du Utah Jazz avaient été testés.

Or, l'État de l'Oklahoma (où se trouvait la franchise pour un match) disposait alors de peu de tests. Au moment de la publication de l'article, le 12 février, le Daily Beast écrivait que sur les presque 300 tests disponibles dans l'État, le Utah Jazz en avait utilisé 20%.

Se faire tester «est un luxe que la plupart des citoyens américains n'ont pas», résume le site américain. «Se présenter avec des symptômes ne conduit pas nécessairement à un test, peu importent les consignes des médecins. Au cours des dernières semaines, les histoires terrifiantes de pénuries de tests et de ceux qui se sont vu refuser les tests ont continué de s'accumuler.»

Pour The Atlantic, cet écart de traitement n'est pas surprenant. Dans un article qui évoque le sort réservé aux joueurs NBA, mais surtout «aux personnes riches, puissantes et connectées», le média américain dénonce un système de santé «construit pour une élite». Le tout est sobrement intitulé: «Ça paie d'être riche pendant une pandémie».

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