Plusieurs palourdes datant de la fin de la période du crétacé ont permis à des scientifiques de l'université Vrije de Bruxelles de confirmer qu'au temps des dinosaures, la Terre tournait plus rapidement sur elle-même.
Dans une étude publiée le 5 février 2020 dans la revue Paleoceanography and Paleoclimatology, le paléontologue Neils J. de Winter et son équipe montrent qu'à l'époque, la durée d'une journée était en effet de 23,5 heures.
Les palourdes en question ont un petit nom: Torreites sanchezi. Vieille de 70 millions d'années, l'espèce vivait notamment dans les océans tropicaux qui recouvraient auparavant les montagnes désertiques du djebel Samhan, à Oman.
Bien que considérés comme des mollusques, ces animaux éteints en même temps que les dinosaures il y a 66 millions d'années se comportaient de façon similaire au corail, en construisant des sortes de barrières de récifs.
Anneaux de croissance
C'est en utilisant une méthode proche de la dendrochronologie, qui consiste à retracer l'évolution du climat en comptant les anneaux de croissance des arbres, que l'équipe de recherche belge a pu calculer la durée des jours au crétacé à partir de spécimens de Torreites sanchezi.
Ces palourdes grandissaient à une vitesse de 40 micromètres par jour, et davantage le jour que la nuit. Grâce à des lasers, les scientifiques ont pu compter les anneaux de croissance quotidiens des mollusques.
L'équipe a pu observer qu'en une année, les Torreites sanchezi produisaient 372 de ces anneaux, et à partir de là calculer qu'un jour comptait 23,5 heures –ce qui indique que la rotation de la Terre était jadis plus rapide.
«En gros, on peut en savoir à quoi ressemblait une journée il y a 70 millions d'années. C'est assez génial», s'est enthousiasmé Niels J. de Winter auprès du magazine Inverse.