La filière Arts & Culture de Google lance un nouveau projet en ligne pour mettre en lumière l'impact du changement climatique sur le patrimoine historique mondial.
L'idée consiste à documenter en profondeur la manière dont la montée des eaux, l'érosion côtière ou les conditions climatiques extrêmes risquent de détruire le patrimoine naturel que nous admirons sur Terre. Entre visualisation 3D, vidéos à 360 degrés, galeries photos et interviews de communautés locales et de spécialistes, le projet vaut autant pour le coup d’œil que pour la prise de conscience qu'il suscite.
Nommé «The Heritage on the Edge», l'initiative se concentre sur cinq sites classés au patrimoine mondial par l'Unesco: les moaï de l'Île de Pâques, la vieille et la nouvelle ville d'Édimbourg, les côtes de l'île Kilwa Kisiwani en Tanzanie, la mosquée de Bagerhat au Bangladesh et le site archéologique précolombien de Chan Chan, dans le désert péruvien.
Destruction et résilience
Disponible aussi bien sur le site officiel que via l'application mobile, The Heritage on the Edge a été créé en partenariat avec le Conseil international des musées (Icomos) et CyArk, une ONG californienne spécialisée dans la numérisation de l'héritage patrimonial.
Les trois entités ont ainsi réuni un ensemble de photographies terrestres et aériennes, de relevés photogrammétriques et de scans réalisés grâce aux techniques Lidar pour faire de ce projet un contenu quasi exhaustif à destination du grand public. On peut ainsi explorer numériquement ces monuments grâce à des modèles 3D interactifs et à des visites Street View ou enchaîner les nombreuses galeries photos.
L'initiative présente «des histoires de perte, mais aussi d'espoir et de résilience», souligne Google, puisque sont présentés des entretiens filmés de personnes locales et de spécialistes des sites en question. Des solutions pour préserver ces sites historiques ou naturels en regard des changements climatiques sont également à disposition. «C'est un appel à l'action», affirme Google Arts & Culture.