De plus en plus, les débris spatiaux générés par les collisions entre satellites reflètent la lumière sur Terre. | SpaceX via Unsplash
De plus en plus, les débris spatiaux générés par les collisions entre satellites reflètent la lumière sur Terre. | SpaceX via Unsplash

Pourquoi les satellites sont-ils une menace pour notre planète?

Les astronomes sont clairs: leur profession est en danger.

«Une menace globale sans précédent.» C'est ce que représente l'augmentation du nombre de satellites en orbite autour de la Terre ces dernières années, selon une série de nouvelles études publiées dans la revue Nature Astronomy. Selon Science Alert, les chercheurs expliquent que la pollution lumineuse de ces satellites met en péril le futur de leur profession.

Depuis 2019, le nombre de satellites placés en orbite terrestre basse (OTB) a plus que doublé et notamment en raison de la création de Starlink: la première «méga-constellation» de satellites de l'entreprise américaine SpaceX. Une nouvelle constellation pour servir les besoins d'internet devrait d'ailleurs bientôt rejoindre cet espace, situé à 2.000 kilomètres au-dessus de la Terre.

Seulement, chaque nouveau satellite dans l'OTB augmente le risque de collision avec un autre objet déjà présent et donc les chances de créer de nouveaux débris spatiaux. Le cercle vicieux est infini, puisque les nouveaux objets ainsi créés augmentent à leur tour les risques de collision. Le problème: ces débris spatiaux reflètent la lumière sur la Terre et c'est précisément ce qui menace les recherches des astronomes.

Un des articles de Nature Astronomy indique que, pour la première fois, les chercheurs ont pu mesurer le coût financier et scientifique d'un ciel nocturne plus lumineux sur le travail d'un observatoire majeur. Ainsi, pour le futur Observatoire Vera-C.-Rubin au Chili, la partie la plus sombre du ciel nocturne deviendra 7,5% plus lumineuse dans les dix prochaines années. Cela aurait pour conséquence de réduire d'environ 7,5% le nombre d'étoiles observables et coûterait 21,8 millions de dollars (soit environ 20,2 millions d'euros) supplémentaires.

Préserver la «nuit naturelle»

L'astronome John Barentine, coauteur de l'étude, explique que cette augmentation de la pollution lumineuse a un autre coût, qu'il est malheureusement impossible de chiffrer: les événements célestes que l'humanité ne pourra jamais observer.

Les astronomes professionnels et les observatoires ne seraient d'ailleurs pas les seules victimes d'un ciel nocturne plus lumineux. «Cela menace également notre relation ancienne avec le ciel nocturne, affirme Aparna Venkatesan, de l'université de San Francisco. L'espace est notre patrimoine et ancêtre commun. Il nous relie par la science, la narration, l'art, la cosmogonie et les traditions culturelles. Et il est désormais en danger.»

Un groupe d'astronomes d'Espagne, du Portugal et d'Italie ont appelé en commun à «stopper cette attaque» contre la nuit naturelle: «Si elle ne s'arrête pas, cette folie va devenir de pire en pire.»

L'impact envisagé de cette «folie» pourrait même être encore plus important dès lors qu'une autre étude de la revue suggère que, pour des raisons méthodologiques, la mesure actuelle de la pollution lumineuse est significativement sous-estimée.

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