Et si des astronomes avaient découvert le décor parfait pour une adaptation cinématographique de L'Enfer de Dante? Une équipe menée par des scientifiques allemands du DLR Institut für Planetenforschung ont ainsi annoncé, dans le cadre de la mission Transiting Exoplanets Survey Satellite (TESS) de la NASA, avoir débusqué un objet céleste nommé GJ 367b et dont les caractéristiques sont effroyables.
Comme notre lointaine cousine Mercure, GJ 367b est composée à 80% de fer. Mais la planète nouvellement découverte frôle littéralement son étoile. Au point de la faire fondre: dans leur article publié par Science, les scientifiques expliquent qu'il est très probable que la surface de GJ 367b soit faite d'océans de métal en fusion, ce qui peut quelque peu compliquer la plaisance.
La mission TESS consiste à détecter des exoplanètes orbitant autour d'astres lointains, grâce aux subtiles variations de la luminosité émise par ces derniers lorsque d'éventuels corps célestes leur passent devant. GJ 367b est située à environ 30 années-lumière de la Terre, et tourne autour d'une naine rouge nommée GJ 367.
Chaud dedans!
La proximité de cette étoile est telle, est-il expliqué, que la planète effectue sa révolution complète en huit heures à peine. Quant à la température en surface, elle a été estimée à 1.745 kelvin (1.471°C): c'est donc très proche de celle permettant au fer d'entrer en fusion, qui est de 1.800 kelvin (1.537°C).
L'équipe chargée de cette trouvaille explique qu'elle rapproche l'espèce humaine de la découverte d'une véritable «deuxième Terre», aux conditions similaires donc un peu plus vivables que celles de GJ 367b.
Cette dernière rejoint néanmoins le groupe des exoplanètes aux caractéristiques à la fois exotiques et effrayantes: en 2020, d'autres scientifiques présentaient au monde l'ahurissante WASP-76b, une planète découverte à 640 années-lumière de la Terre, plus grosse que Jupiter et où il était estimé qu'il pouvait pleuvoir du métal en fusion. Pour l'accueil, on repassera.