Les cacatoès à huppe jaune mesurent de 45 à 50 centimètres et pèsent entre 800 et 900 grammes. | Capture d'écran Science X: Phys.org, Medical Xpress, Tech Xplore via YouTube
Les cacatoès à huppe jaune mesurent de 45 à 50 centimètres et pèsent entre 800 et 900 grammes. | Capture d'écran Science X: Phys.org, Medical Xpress, Tech Xplore via YouTube

En Australie, une «course aux armements» a commencé entre les cacatoès et les humains

La guerre est déclarée, et aucun n'est prêt à se rendre.

Les poubelles du bord des routes australiennes sont les principaux terrains d'affrontement entre les humains et les cacatoès à huppe jaune. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ces oiseaux, dont la taille peut atteindre celle d'un bras humain et le poids 900 grammes, sont des adversaires redoutables.

À Sydney et dans d'autres régions, ces derniers ont développé une technique ingénieuse pour ouvrir les poubelles domestiques. Mais surtout, une nouvelle étude montre qu'ils ont appris à contrer les stratagèmes des humains pour les empêcher de reprendre la main sur leurs ordures, rapporte ScienceAlert. Selon les observations des scientifiques, il pourrait bien s'agir d'une véritable «course à l'armement d'innovation inter-espèces».

Les habitants de la ville de Stanwell Park, pas loin de Sydney, sont en première ligne de cette bataille. Ana Culic, 21 ans, raconte qu'elle et sa famille ont tout essayé pour effrayer les cacatoès, mais que ça n'a pas suffi.

Les oiseaux ont même réussi à enlever les briques placées sur les couvercles. «Ils évoluent, affirme Matt Hoddo, 42 ans. Si vous remontez cinq ou dix ans en arrière, ils ne savaient pas ouvrir les poubelles.»

Meilleurs ennemis

L'étude récente de leur comportement indique que les humains, fatigués de voir leurs ordures répandues sur la route, ont appris à s'adapter. Mais leurs adversaires en ont fait de même. Ainsi, les volatiles peuvent déjouer des élastiques et repousser des briques, voire des objets plus lourds.

À la question de savoir qui des deux espèces sortira victorieuse de cette course à la poubelle, Barbara Klump, l'autrice principale de l'étude, répond qu'il s'agira des humains. «Mais nous devons voir l'évolution», ajoute-t-elle, en expliquant qu'il serait trop facile de sous-estimer le travail nécessaire aux humains pour protéger leurs poubelles.

«Ils ont une certaine capacité à résoudre des problèmes et nous savons qu'ils sont très curieux et aiment explorer», précise la scientifique à propos de ces oiseaux particuliers. Il est cependant peu probable que cette lutte conduise à une nouvelle espèce de cacatoès plus intelligents.

Rassurez-vous, malgré les nuisances que causent ces parasites, l'issue de l'affrontement ne devrait pas être trop violente: certains habitants de Stanwell Park disent aimer leurs ennemis. Katherine Erskine, 48 ans, les surnomme les «rats du ciel» parce qu'ils adorent la nourriture: «Ils sont beaux et vraiment bruyants, mais je les aime.»

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