Le ralentissement de l'augmentation de la population active, la confiance retrouvée des entreprises et la réforme de l'assurance-chômage pourraient permettre au gouvernement d'atteindre son objectif. | Life-Of-Pix via Pixabay
Le ralentissement de l'augmentation de la population active, la confiance retrouvée des entreprises et la réforme de l'assurance-chômage pourraient permettre au gouvernement d'atteindre son objectif. | Life-Of-Pix via Pixabay

Un taux de chômage à 7%? Macron pourrait tenir sa promesse

Mais l'Insee explique que cela ne serait pas forcément dû aux réformes économiques engagées par le président.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le taux de chômage au sens du Bureau international du travail a diminué de 0,1 point sur le premier trimestre 2019, après une baisse de 0,3 point lors du trimestre précédent. Il est aujourd'hui à 8,7% de la population active, son niveau le plus bas depuis 2009.

Au vu de cette baisse continue et à en croire les analystes de l'institut, l'objectif des 7% de chômage que s'est fixé Emmanuel Macron pour la fin de son quinquennat pourrait être atteint en 2022. Un objectif ambitieux qu'a de nouveau confirmé la ministre du Travail ces dernières semaines, au micro d'Europe 1 et sur BFMTV notamment.

Malgré cette offensive communicationnelle, les spécialistes de l'Insee mettent une limite au satisfecit que s'attribue le gouvernement: cette baisse du chômage en France n'est pas uniquement le fruit des politiques économiques mises en place par Emmanuel Macron et le gouvernement Philippe, mais est dû à un cocktail conjoncturel bien particulier.

Une population active qui augmente moins vite et une croissance favorable

«La tendance d'augmentation de la population active serait de 70.000 personnes en 2019, alors que deux ans plus tôt, en 2017, on était à plus de 90.000», expose au Point Frédéric Tallet, chef de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee. Ainsi, il suffit cette année à l'économie française de créer 70.000 emplois –un peu plus si elle en détruit par ailleurs– pour que le taux de chômage baisse.

Dans le même temps, l'économie française crée beaucoup d'emplois pour un niveau de croissance plus faible. Au premier trimestre 2019, le secteur privé a gagné 93.800 emplois salariés, alors que la croissance s'est limitée à 0,3%. À la fin de l'année, avec une croissance qui pourrait s'établir à 1,3%, l'économie française devrait même générer 251.000 emplois marchands, alors qu'elle n'en avait créé que 182.000 l'année dernière. Une augmentation due au comportement des entreprises, qui retrouvent confiance dans le climat actuel.

Si ce rythme de 1,3% de croissance se maintient, explique Le Point, et que les entreprises continuent à créer des emplois, le taux de chômage pourrait être ramené fin décembre à 8,3% –moins 0,1 point par trimestre. Si cet alignement des astres se poursuit dans les années suivantes, le taux de chômage pourrait revenir à 7,5% fin 2021.

Enfin, la réforme de l'assurance-chômage présentée le 20 juin 2019 devrait aider le gouvernement à atteindre les 7% qu'il promet en durcissant les conditions d'indemnisation, au risque de davantage précariser les chômeurs et les chômeuses.

La mesure est présentée comme susceptible de créer 150.000 à 250.000 emplois supplémentaires. Elle pourrait également faire mécaniquement sortir les demandeurs et demandeuses d'emploi des statistiques.

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