Les États-Unis intensifient leur guerre commerciale avec l'Union européenne. Alors que le gouvernement américain avait confirmé le 12 avril 2019 que certains produits importés d'Europe seraient taxés, pour une valeur totale de 21 milliards de dollars, il vient d'annoncer, ce lundi 1er juillet, le lancement d'une consultation en vue d'imposer de nouvelles taxes sur 89 produits dont la viande, les pâtes, les fruits, le whisky et même le fromage, pour une valeur qui pourrait atteindre 4 milliards de dollars (3,54 milliards d'euros environ).
Cette nouvelle annonce survient deux jours après la trêve entre Washington et Pékin dans leur féroce guerre commerciale, après la rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping.
Un conflit aéronautique
Pour comprendre pourquoi l'administration Trump décide aujourd'hui de taxer les produits européens, il faut revenir quatorze ans en arrière. Cette démarche vise «à faire respecter les droits des États-Unis dans le conflit qui les oppose à l'Union européenne et certains États membres devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), au sujet des subventions européennes» dans le secteur de l'aéronautique, a précisé le Bureau du représentant américain au commerce (l'USTR).
Un conflit entre Américains et Européens datant de 2004, au sujet des subventions accordées au secteur aéronautique. Depuis, les deux s'accusent régulièrement devant l'OMC de verser des aides illégales à leurs champions aéronautiques respectifs –Airbus pour l'Europe et Boeing pour les États-Unis.
Cette guerre commerciale devrait principalement désavantager l'Union européenne. Les relations commerciales entre les deux parties pèsent plus de 1.000 milliards de dollars par an, mais l'UE exporte beaucoup plus de marchandises vers les États-Unis qu'elle n'en importe.