Faire voler une balle de métal d'un kilogramme sur une distance de 24 millimètres. L'exploit semble minime, il pourrait pourtant être de taille: c'est ce qu'ont réussi des scientifiques chinois·es de l'université de Wuhan, grâce à un réacteur de leur invention qui ne fonctionne pas au kérosène comme à l'accoutumée, mais à l'électricité.
Comme le note Futurism, ce déplacement minuscule est un éventuel pas de géant dans la technologie de la propulsion –rapporté à son échelle, la poussée du prototype correspond peu ou prou à ce que sait faire un réacteur traditionnel.
Plasma
Comment cette poussée est-elle crée? Grâce au quatrième état de la matière, le plasma. «Les scientifiques ont créé ce flux de plasma en mettant de l'air sous très haute pression puis en utilisant des micro-ondes pour ioniser ce flux d'air pressurisé», peut-on lire dans un communiqué publié sur EurekaAlert!.
Le même site précise que d'autres techniques ont déjà été explorées, notamment par la NASA pour les moteurs ionique équipant certains de ces engins, telle la sonde Dawn. Mais cette méthode, qui utilise le xenon, n'offre pas une poussée suffisante pour déplacer un objet dans l'atmosphère terrestre.
Nous sommes encore très loin d'avions commerciaux dotés de tels réacteurs électriques –qu'il faudra, au surplus, réussir à alimenter. La piste est néanmoins intéressante pour tenter d'imaginer un avenir plus vert pour le secteur du transport aérien.
S'il survit aux affres de la pandémie, il devra ensuite nécessairement trouver une parade à ses importantes émissions de gaz à effet de serre: c'est l'objectif affirmé par Jau Tang, responsable de ce petit réacteur prometteur.