Après avoir affirmé que des salarié·es d’Amazon écoutent des fragments de conversations des foyers qui utilisent Alexa, Bloomberg met à nouveau l'entreprise en mauvaise posture en dévoilant que ses employé·es peuvent aussi avoir accès à leurs coordonnées géographiques. Des données que l'entreprise est censée utiliser à seule fin d'adapter localement les réponses de l’enceinte connectée.
À la suite des premières révélations, la firme s'était défendue en déclarant que «les employés [n'avaient] aucun accès direct à des informations qui peuvent permettre d’identifier la personne ou son compte». Pour des raisons évidentes de confidentialité, le numéro d’identification client lié au compte Amazon est très difficile à associer à une identité.
C'est désormais chose faite. Avec ces coordonnés géographiques, rien de plus aisé que de déterminer l’adresse des propriétaires en effectuant une simple recherche Google.
Plusieurs milliers de personnes concernées
Selon les sources de Bloomberg –cinq employé·es qui s'inquiétaient d’avoir accès à un trop grand nombre d’informations inutiles pour effectuer leur tache– la vaste majorité des personnes qui travaillent dans le groupe des services de données Alexa étaient dans le même cas avant que l'information soit rendue public. Ce qui représente des milliers salarié·es et de contractuel·les, réparti·es entre plusieurs villes aux États-Unis, en Inde, au Japon, au Costa Rica ainsi que Berlin, Cambridge, Bucarest et Gdansk en Europe.
Un second logiciel utilisé par une équipe restreinte d’Amazon donne accès à un nombre encore plus important d'informations, telles que les adresses personnelles et professionnelles ainsi que tout les numéros de téléphones entrés dans l’application commercialisée par la firme lors de l’inscription.
Après le premier reportage de Bloomberg le 10 avril dernier, des employé·es ont remarqué que leur accès au logiciel était désormais bloqué.