De ChatGPT à Chat GBT, il n'y a qu'un pas. | Jonathan Kemper via Unsplash
De ChatGPT à Chat GBT, il n'y a qu'un pas. | Jonathan Kemper via Unsplash

Les arnaques ChatGPT fleurissent sur l'App Store et Google Play

Objectif: vider votre compte en banque.

L'être humain possède un don spécial. À chaque apparition d'une nouvelle technologie, il trouve le moyen d'en abuser et de s'en servir à des fins malveillantes. ChatGPT ne déroge pas à la règle. Cette fois-ci, ce n'est pas l'IA en elle-même qui est utilisée pour arnaquer des consommateurs, mais le nom de l'agent conversationnel développé par OpenAI, alerte le site Wired.

Sur l'App Store et sur Google Play, on trouve de nombreuses applications qui se font passer pour ChatGPT. Ces logiciels ne tentent pas de voler vos données personnelles, mais ont pour but de vider votre porte-monnaie grâce à des frais d'abonnements excessifs (ce que les Anglais appellent «fleeceware»). Après un essai gratuit avec le chatbot, on vous demande donc rapidement de sortir la carte bancaire.

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De ChatGPT… à Chat GBT

S'il existe des versions payantes de ChatGPT pour des utilisateurs réguliers ou des professionnels, il reste entièrement gratuit pour le reste des internautes et est accessible directement depuis le site d'OpenAI. Des chercheurs de l'entreprise de logiciels de sécurité Sophos se sont rendu compte de l'existence de ces arnaques via des publicités.

Le meilleur moyen pour ces arnaqueurs d'attirer leurs proies est via les réseaux sociaux, où la promotion d'une application est peu chère. «Ils utilisent des tactiques comme des coquilles –en appelant leur app “Chat GBT” par exemple– pour écarter les personnes qui pourraient être un peu plus avisées, explique Sean Gallagher, chercheur chez Sophos. Ils cherchent les gens qui ne sont pas assez renseignés pour savoir comment se désabonner.» Si vous souhaitez profiter des services de «Chat GBT», cela vous coûtera par exemple 10 dollars (9,25 euros) par mois ou bien 30 dollars (27, 75 euros) pour un an.

Le succès des fleecewares vient du fait qu'ils ont l'air inoffensifs au premier abord. Puisqu'ils n'utilisent pas de techniques classiques de logiciels malveillants, ils passent à travers les mailles du filet. Par exemple, note Wired, lorsqu'ils soumettent leur application à Apple ou Google pour un contrôle avant publication, ils n'incluent pas tous les détails sur les prix des abonnements et sur la mensualité des paiements.

Si toutefois la personne ayant souscrit à un abonnement auprès d'un faux ChatGPT souhaite s'en débarrasser, il est probable qu'elle supprime tout simplement l'application. Grosse erreur, souligne Sean Gallagher, car désinstaller le logiciel ne fait pas arrêter le paiement.

Une activité lucrative

Si vous vous posez la question, sachez que certaines de ces arnaques utilisent bel et bien une intelligence artificielle. Les chercheurs de chez Sophos pensent qu'une partie d'entre elles se servent de l'interface de programmation de ChatGPT 3 pour générer du contenu, tandis que d'autres emploient des fonctionnalités de moindre qualité, comme en tronquant des réponses.

Certaines applications s'en sortent bien financièrement. Selon la plateforme de données Sensor Tower, citée par Sophos, un fac-similé de l'intelligence artificielle d'OpenAI nommé «Genie» a généré plus de 700.000 dollars (environ 650.000 euros) de revenus en avril 2023. Face à ces escroqueries, Apple et Google ont supprimé quelques-uns de ces faux agents conversationnels de leurs plateformes. En attendant, la prudence est de mise, car ils continuent de pulluler sur le web.

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