Penser à contresens permet parfois de trouver des solutions radicalement nouvelles. | Robert V. Ruggiero via Unsplash
Penser à contresens permet parfois de trouver des solutions radicalement nouvelles. | Robert V. Ruggiero via Unsplash

Un ascenseur vers l'espace? C'est désormais envisageable

Deux jeunes scientifiques ont résolu le problème technique sur lequel achoppait cette idée qui n'est pas nouvelle.

Créer une poussée suffisance pour s'affranchir de la gravité terrestre et envoyer un engin au-delà de l'atmosphère est, pour l'instant, l'unique solution inventée par l'être humain pour conquérir l'espace.

Malgré les progrès du recyclage permis par SpaceX, les coûts de la technique sont élevés. Envoyer un kilogramme de masse en orbite nécessite une somme de 10.000 dollars, soit 9.000 euros environ.

Depuis des décennies, scientifiques, utopistes et autres spécialistes de science-fiction tentent d'imaginer une solution plus économe, à savoir l'ascenceur spacial.

L'idée, moins farfelue qu'il n'y paraît, serait d'arrimer un câble à la surface de la Terre et de le tendre vers les cieux et au-delà –en l'occurrence vers l'orbite géosynchrone, à 42.200 kilomètres du sol. Nul besoin de propulsion, la simple énergie solaire suffirait alors à déplacer les objets en longeant ce câble.

Le problème –de taille– tient aux lois de la physique et de la gravité. La masse que représentrait ce fil serait si dense qu'aucun matériau n'existe à ce jour pour la supporter.

De la Lune à la Terre

Deux scientifiques, Zephyr Penoyre de l'université de Cambridge et Emily Sandford de celle de Columbia ont peut-être trouvé comment dépasser cet obstacle. Point de matière aux propriétés révolutionnaires sorties d'un chapeau. Leur trouvaille consiste à prendre le problème à l'envers.

Selon Penoyre et Sandford, qui nomment leur solution la «spaceline», l'erreur est de choisir la Terre comme point de départ. L'Anglais et l'Américaine songent pour leur part à arrimer ce fil d'Ariane futuriste à la Lune, et de le faire courir jusqu'à l'atmosphère terrestre.

Comme l'explique la MIT Technology Review, la grande différence tient à la force centrifuge qui s'éxercerait sur cette «spaceline». Ancré sur notre planète, un ascenceur spatial classique subirait une rotation quotidienne. Ce rythme serait mensuel en suivant la méthode de nos scientifiques –les forces résultantes seraient alors bien moindres.

Cette théorie, si elle était appliquée, permettrait d'atteindre les conditions particulières du point de Lagrange où, entre deux corps célestes, les forces gravitationnelles s'annulent. Un endroit idéal pour bâtir des vaisseaux spaciaux ou structures de colonisation.

Tous calculs (re)faits, Penoyre et Sandford pensent que des matériaux modernes seraient tout à fait à même de résister à l'épreuve. Le duo estime que quelques milliards de dollars suffiraient pour mettre en œuvre un test initial. Le coût reste négligeable par rapport aux économies réalisables.

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