Fin janvier 2020, la start-up californienne Canoo attirait l'attention des spécialistes en véhicules électriques et flottes autonomes en annonçant la mise sur les routes angelenas d'un curieux pod, cœur d'un système de mobilité auquel les commuters auront accès via un système d'abonnement.
Ce fut un joli premier coup de pub pour la petite entreprise, fondée par des ex-BMW. Le pod n'est pourtant que la coquille qui cache le véritable trésor de Canoo: le «skateboard» électrique sur lequel est basé le véhicule, qui intègre l'ensemble des systèmes mécaniques et énergétiques, peut facilement s'adapter à de multiples modèles, de taille et de forme variables.
Une longueur d'avance
Canoo n'est bien sûr pas la seule à louer cette modularité technique, en mesure de faire réaliser des économies cruciales aux constructeurs automobiles. General Motors, géant du secteur s'il en est, a dévoilé début février sa propre architecture flexible, à partir de laquelle sera construite une gamme de Cadillac électriques.
La course est donc lancée pour concevoir la meilleure plateforme unifiée et Canoo, qui n'existe que depuis 2017, a déjà trouvé de solides partenaires. Les sud-coréens Hyundai et sa filiale Kia ont annoncé un partenariat avec la jeune entreprise américaine pour codévelopper une nouvelle plateforme de type «skateboard».
Celle-ci équipera les futures automobiles électriques des deux marques, ainsi que leurs «purpose-built vehicles» (véhicules sur-mesure). Du fait de leur usage professionnel et des commandes massives dues à la création de flottes, ces derniers pourraient être la clé pour soutenir la croissance du secteur, avant que le grand public ne se décide à sauter le pas.