Rapportée par le Philadelphia Inquirer, l'histoire ressemble à une fable montée de toutes pièces pour redorer l'image ternie de l'Autopilot de Tesla, son assistance robotique à la conduite dont les éventuels manquements sont scrutés de près par le législateur comme les médias américains.
Pourtant semble-t-il bien réel, ce conte de Noël électrique raconte l'histoire de Yiran Sherry, 33 ans et de son mari Keating Sherry, à peine plus vieux, accompagnés de leur fils de 3 ans, Rafa, pour faire bonne mesure.
Le 9 septembre 2021, Yiran Sherry étant prise de sévères contractions, la petite famille dans son ensemble s'est embarquée dans sa Tesla pour l'amener, au plus vite, au Paoli Hospital. D'une durée de vingt minutes, le trajet embouteillé s'est presque intégralement fait avec l'aide de l'Autopilot de la voiture.
Auto-bébé
Semi-conducteur, le bientôt nouveau papa était occupé à veiller sur sa femme et son fils, une main sur le volant et un œil vaguement sur la route alors que le système de conduite automatique faisait le reste, les autres à gérer en panique sa petite troupe.
«Elle serrait ma main si fort que j'avais l'impression qu'elle allait la briser», raconte Keating au Philadelphia Inquirer. «Je lui disais “OK, concentre-toi sur ta respiration”. Un conseil que je me donnais aussi à moi-même. Mon adrénaline était au maximum. Je disais “Rafa, tout va bien. Ta petite sœur est en train d'arriver”.»
Sur le parking de l'hôpital, une équipe médicale attendait la famille Sherry à son arrivée. Elle n'a pas eu grand-chose à faire: la nature avait fait son œuvre, sous la protection sans doute de la technologie et, accroupie devant le siège passager avant, Yiran avait réussi à donner naissance à la petite Maeve.
Qui comme sa mère, se portait aussi bien que possible, et dont le cordon ombilical a été coupé dans l'habitacle de l'automobile. «Une fois que les pédiatres ont dit “Elle est en pleine forme, félicitations!”, ça a été un sacré soulagement», relate Keating à propos de celle que le personnel de l'hôpital surnommait affectueusement «bébé Tesla». Et à laquelle les parents ont un moment pensé offrir le second prénom Tess.