Priorité à la fluidité. | Kenny Eliason via Unsplash
Priorité à la fluidité. | Kenny Eliason via Unsplash

Les feux de circulation préparent leur révolution

IA, fluidité, rapidité –et hacking?

Après les ampoules à gaz du XIXe siècle et les circuits électriques du XXe, les feux de circulation du XXIe siècle se refont une beauté. Leurs atouts? Utiliser l'intelligence artificielle pour rendre notre trafic plus performant. Plus d'un siècle après les premières lumières tricolores, apparues à Detroit en 1920, la start-up américaine LYT entend devenir la pionnière en matière de circulation connectée.

Son logiciel, explique The Hustle, utilise les données et l'apprentissage automatique pour manipuler les feux de circulation et ainsi améliorer la fluidité du trafic. Les responsables de LYT partent d'un constat: les villes sont presque toutes équipées de capteurs de trafic, et les véhicules tous munis de GPS. Pourquoi ne pas en profiter?

LYT rassemble toutes les données disponibles dans un système central basé sur le cloud, pour ensuite les analyser en temps réel. Exemple de mise en pratique: un bus est en retard sur son horaire habituel. L'IA regroupe à la fois des informations liées à l'historique (par exemple, combien de temps le bus attend généralement à un arrêt), mais aussi des données en temps réel (où se trouve réellement le bus). Se met alors en place une «vague verte», dans laquelle le véhicule bénéficie de feux verts qui se déclenchent dès qu'il en a besoin.

Plus fluide, moins polluant

Un expérience concluante, puisque le programme test impliquant dix-sept intersections sur une ligne d'autobus de San Jose a permis de réduire les temps de trajet de 20%. De leur côté, les Pays-Bas ont déjà mis en place un système allant en ce sens depuis quelques années.

En Allemagne, le constructeur Ford a testé une technologie de feux de signalisation connectés qui pourraient automatiquement passer au vert pour offrir des itinéraires plus fluides aux ambulances, aux camions de pompiers et aux véhicules de police.

Pour leur expérimentation, les cerveaux de chez Ford ont utilisé la technologie C-V2X («Cellular Vehicle-to-Everything») permettant de faire communiquer les véhicules avec les infrastructures routières et les autres usagers. En recevant les informations avant que le feu change de couleur, le véhicule test peut mettre en route son régulateur de vitesse adaptatif et éviter ainsi les freinages brusques.

Qui dit plus de fluidité, dit moins de successions d'arrêts et de redémarrages, et par extension moins de pollution. La baisse de la congestion urbaine globale implique des temps d'attente réduits pour les conducteurs, les cyclistes, mais aussi les piétons. Bilan: moins de stress pour les usagers, moins d'émissions de gaz à effet de serre et aussi moins d'accidents.

Mais alors quid du hacking de ces feux? En 2020, deux chercheurs néerlandais en sécurité informatique ont démontré qu'il était possible de prendre le contrôle de la signalisation avec une simple connexion internet.

Pour quels risques? Création d'accidents, déstabilisation, ou même contrôle politique: l'année dernière Amazon avait fait passer tous les feux de circulation au rouge pour contrer des rassemblements syndicaux.

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