Pour définitivement mettre le Dieselgate derrière elle, VW investit massivement dans l'électrique, notamment dans QuantumScape. | Ronny Hartmann / AFP
Pour définitivement mettre le Dieselgate derrière elle, VW investit massivement dans l'électrique, notamment dans QuantumScape. | Ronny Hartmann / AFP

Avec les «solid-state batteries» de QuantumScape, Volkswagen trouve le Graal de l'électrique

Plus vite, plus loin, plus fort.

L'avance technologique et industrielle de Tesla dans le secteur des véhicules électriques, et plus particulièrement dans celui des batteries qui les animent, semble incontestable.

Pourtant, malgré les récentes annonces autour des grands progrès à venir de sa technologie lithium-ion, les observateurs tournent un regard envieux vers QuantumScape.

Au travail depuis une décennie sur ses «solid-state batteries», QuantumScape est une start-up basée à San José. Soutenue notamment par Bill Gates, elle a levé 700 millions de dollars plus tôt dans l'année et son plus gros actionnaire n'est autre que Volkswagen, via une joint-venture qui pointe l'étroit engagement du constructeur allemand auprès de la jeune pousse américaine.

QuantumScape, surtout, a dévoilé à la presse ses premiers chiffres sur les batteries qu'elle s'apprête à tester en conditions réelles, puis à produire en masse à partir de 2024. Les promesses sont immenses: «Nous ne voyons rien à l'horizon qui puisse approcher de ce que nous allons proposer», s'est ainsi vanté le patron de la firme hypercroissante, Jagdeep Singh, auprès de The Verge.

Selon QuantumScape, les avantages de sa technologie, portée notamment par le remplacement d'électrolytes liquides ou gélatineux par des matières solides, la céramique par exemple, sont innombrables.

Le futur est solide

Leur densité d'énergie atteindrait 1.000 watts par heure et par litre au niveau des cellules, soit près de 40% de plus que les unités lithium-ion actuelles. Une autonomie beaucoup plus importante –50% selon Bloomberg, 80% selon The Verge– est promise aux véhicules qui les utiliseront.

En outre, les batteries de QuantumScape se rechargeront vite: 15 minutes suffiraient pour leur faire atteindre une charge de 80%, avec une perte minimale de capacité sur 800 cycles. Point non négligeable: le risque d'incendie serait également moindre avec ces solid-state batteries.

«Je n'ai jamais vu d'aussi bonnes données», a déclaré Stanley Whittingham, chercheur à la Binghamton University de New York et colauréat du prix Nobel de chimie en 2019, lors d'une conférence organisée par QuantumScape.

Cofondateur de Tesla, qu'il a quittée pour fonder en 2017 une firme de recyclage de batteries, également membre du board de QuantumScape, J.B. Straubel se montre tout aussi enthousiaste, parlant d'une «découverte majeure».

Si les investisseurs se sont précipités sur l'action de l'entreprise, faisant exploser son cours ces dernières semaines, il reste pourtant encore du chemin pour QuantumScape.

Elle doit réussir à produire en masse des batteries suffisamment puissantes pour être intégrées à des véhicules électriques, ce qui suppose de parvenir à empiler les cellules qu'elle teste actuellement en laboratoire.

Pour cela, elle devra bâtir une usine dont le coût est estimé à 1,3 milliard d'euros, et pour laquelle VW est engagée à 50%. Jagdeep Singh, lui, est logiquement persuadé d'avoir résolu l'équation et trouvé le Graal de l'industrie électrique.

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