Le rouge et le bleu. | Erik McLean via Unsplash
Le rouge et le bleu. | Erik McLean via Unsplash

Avec leur accélération fulgurante, les voitures électriques sont une aubaine pour les chauffards

Et un casse-tête pour la sécurité routière.

De 0 à 65, voire à 100 (!) km/h en l'espace de deux secondes: voici la formidable capacité d'accélération dont disposent les véhicules électriques tels que la Tesla Model S, le pickup Rivian, la Porsche Taycan ou l'Audi e-Tron –dont le nom est notoirement inadapté aux marchés francophones.

Un vrai plaisir côté conduite, mais aussi un possible risque accru d'accident. En particulier dans les environnements urbains, où les conducteurs de véhicules puissants tendent à rouler plus vite entre les feux, notamment si ces derniers sont sur le point de passer au rouge. Et où confondre pédale d'accélérateur et de frein –une erreur plus répandue qu'on pourrait le penser, notamment chez les conducteurs inexpérimentés– peut avoir des conséquences dramatiques.

Des «muscle cars» aux voitures intelligentes

La course à l'accélération dans l'industrie automobile a démarré dans les années 1920: la publicité pour l'essence plombée mettait en scène des passagers dont les chapeaux s'envolaient face au démarrage soudain de leur bolide.

Dans les années 1960 et 1970, les principaux fabricants de véhicules basés à Detroit –Ford, Chrysler et Chevrolet– se sont livrés à une véritable guerre de l'accélération, avant que les régulations environnementales, la frilosité croissante des assureurs et la hausse du prix du carburant ne scellent la fin provisoire de celles que l'on surnommait les «muscle cars».

Mais à partir des années 1990, la tendance a fait son retour. Les innovations technologiques destinées à rendre les voitures plus économes et sécurisées –injection électronique de carburant, turbocompresseurs, antipatinage, pneus plus adhérents– ont également permis de franchir de nouveaux paliers en matière d'accélération. Entre 1985 et 2015, la puissance des véhicules américains a augmenté de 65%.

Les androïdes rêvent-ils de chevaux électriques?

L'arrivée des véhicules électriques a quant à elle permis d'exploser une fois de plus tous les records. Au démarrage, avant de pouvoir lancer la voiture, un moteur à explosion doit d'abord ouvrir ses valves, aspirer de l'air et monter en régime. Un moteur électrique peut quant à lui passer de «zéro» à «pleine puissance» (monsieur Sulu) instantanément. Cette est aussi devenue un argument de vente pour les fabricants de voitures électriques, qui jouent sur la nostalgie de la «muscle car» et n'hésitent pas embarquer 1.000 chevaux de puissance à bord.

Comment éviter que ces leviers de la transition énergétique ne se transforment en engins de mort? La technologie fait partie de la solution. Toyota a développé un système permettant de détecter les erreurs de pédale (inversion du frein et de l'accélérateur).

Par ailleurs, certains modèles de voitures électriques disposent d'un mode «éco» qui diminue l'accélération (par opposition au mode «sport», plus véloce) et de régulateurs dits «intelligents» assurant notamment le respect des limitations de vitesse. Reste à les rendre obligatoires et à faire en sorte que les routes soient compatibles, tout en sensibilisant les conducteurs aux risques de l'accélération non maîtrisée.

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