Un Rafale M atterit sur un porte-avion américain lors d'opérations menées le 23 juillet 2007 en mer Méditerranée. | Hous Navy / AFP

Un Rafale M atterit sur un porte-avion américain lors d'opérations menées le 23 juillet 2007 en mer Méditerranée. | Hous Navy / AFP

En Inde, le Rafale M prêt à botter les fesses du F/A-18E de Boeing

Le charme du Frenchie opère dans ce pays en quête d'appareils pour ses porte-avions.

Rien n'est fait, rien n'est signé, mais les choses se présentent bien pour la sélection par l'Inde du Rafale M, la version marine du chasseur français, face au F/A-18E de Boeing, pour l'équipement des deux porte-avions du pays.

C'est du moins ce que rapporte la presse locale, selon Zone militaire et Air & Cosmos. La machine de Dassault et le Super Hornet de Boeing sont en compétition dans le cadre du programme «Multi Role Carrier Borne Fighters» («Avions de combat multi-rôles pour transporteurs»), qui cherche à trouver un successeur plus moderne aux MiG-29K russes de la marine indienne.

Le F/A-18E a été testé cet été sur la base aérienne navale INS Hansa, près de Goa (ouest de l'Inde), et Boeing a fait beaucoup de publicité autour de l'événement. Le Rafale, lui, a passé des essais en tout début d'année sur la même base, de manière beaucoup plus discrète –ce qui n'avait pas empêché quelques rares images de fuiter.

Résultat de ce dogfight indirect et de ces multiples tests techniques? C'est l'appareil français qui semble avoir les faveurs des décideurs indiens. Un rapport final a été remis par les autorités en charge, et il semble selon quelques indiscrétions peu discrètes que le Rafale-M soit «plus à même de remplir les conditions opérationnelles requises et les critères de la marine».

Le top du top

Pourtant, rien n'était gagné pour l'appareil français. La marine indienne dispose actuellement de deux porte-avions: l'INS Vikramaditya, un navire de classe Kiev racheté à la Russie puis remis au goût du jour, ainsi que l'INS Vikrant, un bateau indigène et récemment mis en service avec force tambours et trompettes.

Dans les deux cas, les porte-avions sont ne sont pas de type Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery (Catobar, soit «décollage assisté par catapulte, avec récupération arrêtée»), mais de type Short Take-Off But Arrested Recovery (Stobar, soit «décollage court avec récupération arrêtée»). Ils ne propulsent pas les aéronefs à l'aide d'une catapulte, à l'instar des porte-avions américains ou du Charles de Gaulle français, mais, dotés comme eux de «brins» pour l'atterrissage et l'arrêt des appareils, ils les font décoller à l'aide d'un tremplin.

Cela aurait en théorie pu favoriser le F/A-18 Super Hornet de Boeing, supposé plus puissant. Mais en pratique, le Rafale M est également capable de s'envoler d'un navire de type Stobar, et il semble avoir passé avec succès la batterie de tests auxquels il a été soumis à la base INS Hansa.

«Il s'est avéré que le Rafale M est mieux adapté aux besoins de la marine», aurait ainsi affirmé une source interrogée par l'Hindustan Times. Le chasseur multi-rôles français dispose d'un atout non négligeable dans cette course à un contrat portant sur vingt-six appareils: il est déjà bien connu et, semble-t-il, très apprécié des forces aériennes du pays, une Indian Air Force (IAF) à laquelle ont déjà été livrés trente-six Rafale.

«La version maritime du Rafale a plus de 85% de pièces en commun avec les appareils en service dans l'IAF, précise par ailleurs l'analyste Anil Chopra à l'Hindustan Times. Cela signifie qu'il y aura d'énormes avantages dans la logistique et le management des pièces détachées et de la maintenance.»

Les vingt-six appareils en question ne serait qu'un choix de mi-parcours, avant l'arrivée dans la décennie qui vient d'un troisième porte-avion indien, en cours de conception et destiné à contrer la montée en puissance de la Chine dans la région. Rafale M ou F/A-18E: l'appareil remportant ce premier appel d'offres verra sans doute s'ouvrir quelques belles portes pour les suivants.

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