Une grosse machine pour un gros contrat. | Bell
Une grosse machine pour un gros contrat. | Bell

L'impressionnant «tiltrotor» V-280 Valor de Bell, choisi pour remplacer le mythique Black Hawk

Un jackpot colossal pour le constructeur.

La compétition a été rude. Les deux concurrents, le V-280 Valor de Bell et le Defiant X de Boeing, sont tous deux d'impressionnants et méritants engins, à bien des égards. Mais il fallait un vainqueur pour remplacer le valeureux et mythique UH-60 Black Hawk de Sikorsky, mis en service en 1979, ainsi qu'une partie des AH-64 Apache d'attaque aux lignes inimitables, et le Pentagone a fini par trancher: ce sera l'engin de Bell.

Fruit du programme «Future Long-Range Assault Aircraft» («Futur avion d'assaut à longue portée»), testé depuis des années et descendant lointain et philosophique du V-22 Osprey, conçu avec Boeing, le V-280 de Bell est un «tiltrotor» –autrement dit un aéronef à rotors basculants, une sorte d'hélicoptère-avion.

Les deux rotors latéraux, animés par des Rolls-Royce AE 1107F, remplacent une pale centrale (double pour le Défiant X) et peuvent s'abaisser en cours de vol. Cela offre à l'appareil à la fois les capacités de vol stationnaire ou de décollage et atterrissage à la verticale d'un hélicoptère, et la rapidité comme l'endurance d'un petit avion.

Effectivement, le bidule est des plus véloce: assez massif, le Valor est supposé capable d'atteindre une vitesse maximale de 280 nœuds par heure, soit 518 kilomètres à l'heure. À cette vitesse, l'appareil de Bell peut transporter un équipage de 4 personnes et 14 passagers.

Son rayon d'action, annoncé à 1.480 kilomètres en version combat, 3.900 kilomètres en version transport, est de la même manière plus qu'appréciable. Le Valor devrait être capable, grâce à ses deux rotors, de soulever une charge de 4.500 kg pour la transporter à une vitesse de 280 km/h, du moins si elle n'est pas trop fragile.

Jackpot!

Le V-280 Valor a effectué son premier vol en 2017, et est depuis en test du côté de son constructeur, accumulant des centaines d'heures de vol et s'autorisant quelques impressionnants records –ainsi que l'explique The War Zone, il a ainsi atteint et dépassé les 480 km/h lors de l'un de ces essais.

Capital pour Bell, qui n'avait pas de nouveau projet en cours mis à part celui-ci, le contrat se décompose en plusieurs partie. Une première, d'un montant de 232 millions de dollars (221 millions d'euros), servira à couvrir les frais déjà engagés par le constructeur sur son appareil ces cinq dernières années.

La suite du développement sera l'occasion pour le Pentagone de signer un chèque plus conséquent de 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros), alors que la construction des milliers d'appareils qui constitueront la flotte de V-280 Valor devrait coûter 7 milliards de dollars.

Selon Zone Militaire, l'armée américaine doit déjà remplacer 4.000 Black Hawk, mais c'est sans compter d'éventuelles commandes de l'étranger. Le programme pourrait ainsi représenter pour Bell une manne gigantesque de 70 milliards de dollars: un joli coup pour un bel appareil.

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