The Drive le précise d'entrée: diffusée via Twitter, captée par un téléphone mobile filmant l'écran d'un ordinateur, la courte vidéo du récent crash d'un F-35 britannique en Méditerranée n'a pas encore été confirmée comme authentique.
Le site note néanmoins que ce qu'elle montre correspond point par point à ce que l'on sait du très fâcheux incident, intervenu le 17 novembre lors d'une banale mission opérée depuis le porte-avion HMS Queen Elizabeth, et dont The Sun avait rapporté quelques croustillants détails.
Well thank God he is still with us! That’s all I can say. pic.twitter.com/YtL6f0BFAm
— Seb H (@sebh1981) November 29, 2021
On peut y voir l'aéronef tenter de décoller depuis le tremplin du porte-avion, mais manquer très tôt et très cruellement de puissance dans sa prise d'élan. Sans autre choix, le pilote réussit à s'éjecter in extremis, avant que le très dispendieux (et très critiqué) avion ne tombe très mollement à la mer.
Si l'enquête est en cours pour déterminer avec précision les causes de cet accident visuellement ridicule, il semble qu'une simple couverture en plastique, prise dans l'une des prises d'air de l'appareil, soit responsable de sa perte soudaine de puissance.
Plouf!
Ça la fout très mal, pourrait-on dire: ces protections sont supposées être scrupuleusement retirées des appareils en action et du pont d'envol pour, justement, éviter ce genre d'écueil potentiellement mortel, et en l'occurrence, horriblement coûteux.
Comme le note The Drive, l'accident en question n'a pas poussé le ministère britannique de la Défense à clouer le reste de sa flotte (c'est le cas de le dire) au sol, ce qui tend à corroborer l'hypothèse d'une pure erreur humaine.
Celle-ci n'a pas qu'un coût financier, elle pourrait se transformer en désastre industriel: peu après l'incident, il était annoncé que la Grande-Bretagne réclamait l'aide de son allié américain pour mettre la main sur le malheureux appareil, gisant sans doute presque intact quelque part au fond de la Méditerranée.
Une telle épave peut effectivement représenter, pour les nations rivales, et notamment pour la Russie qui semble-t-il s'était elle aussi mise en chasse, une véritable mine de secrets technologiques. Le crash d'un F-35 de l'armée japonaise avait déjà, en 2019, provoqué une course-poursuite similaire, la Chine étant alors soupçonnée de chercher à tout prix à mettre la main la première sur l'appareil accidenté.