La Chine promet de mettre le hola au pur espionnage ou aux méthodes plus retorses qu'elle utilise pour doper son savoir. | John MacDougall / AFP
La Chine promet de mettre le hola au pur espionnage ou aux méthodes plus retorses qu'elle utilise pour doper son savoir. | John MacDougall / AFP

Promis, juré, la Chine ne volera plus les secrets industriels occidentaux

Mais la mise en œuvre de cette promesse s'annonce délicate et incertaine.

Pour s'approprier les technologies étrangères, la Chine dispose de plus d'un tour dans son sac. Premièrement, le bon vieil espionnage, qui lui aurait permis par exemple de développer à moindre coût des avions civils comme le C919 ou militaires comme le J-31 et le Y-20.

Ensuite, la création obligatoire de coentreprises (joint ventures), avec des partenaires chinois, pour les sociétés étrangères souhaitant faire des affaires dans le pays. Celle-ci peut s'accompagner d'une injonction à déménager une partie de la production en Chine, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

Plumage en règle

En 2005, l'entreprise espagnole Gamesa était leader du secteur éolien en Chine. Pékin a alors exigé que 70% de sa production s'effectue sur son sol. La société a formé plus de 500 sous-traitants locaux et ouvert une usine à Tianjin. Malgré les critiques de l'administration Obama, des entreprises d'État chinoises ont alors commencé à fabriquer des éoliennes grâce aux mêmes sous-traitants. Celles-ci contrôlent aujourd'hui l'essentiel de ce marché en Chine.

Au même moment, dans le cadre de son premier grand projet d'énergie solaire, Pékin a exigé que 80% des panneaux photovoltaïques de ses fournisseurs soient produits sur son territoire. Par l'odeur alléchées, les entreprises étrangères se sont précipitées, partageant imprudemment leur technologie. Grâce à ce transfert de connaissances et à d'importantes subventions à l'export, la Chine est devenue le leader mondial des panneaux solaires.

L'administration Trump redoute que l'industrie automobile américaine ne soit la prochaine cible. Pékin a récemment décidé de sélectionner les constructeurs de voitures étrangers qui pourraient accéder à son marché intérieur, fraîchement ouvert. Les candidats devaient indiquer les technologies qu'ils étaient prêts à partager au travers de coentreprises avec des sociétés chinoises. Le secteur des logiciels et des puces électroniques serait également menacé.

C'est entre autres pour ces raisons que Washington a récemment initié des discussions avec Pékin. Elles ont débouché sur un accord commercial dont la première partie a été signée le 15 janvier. La Chine s'est engagée à mettre fin à certaines de ces pratiques. Mais se débarrasse-t-on aussi facilement de ses mauvaises habitudes?

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