Grand raout de l'électronique, le récent CES qui s'est déroulé à Las Vegas a été riche en enseignements quant à l'avenir, plus ou moins proche, des smartphones. Des allées de l'immense salon américain, le Wall Street Journal a ainsi sélectionné cinq nouveautés qui pourraient changer un peu plus notre manière d'interagir avec nos terminaux.
La première consiste en des «boutons invisibles», une solution développée par la start-up californienne Ultrasense Systems ou par Sentons. L'arrivée de la 5G pousse les fabriquants à trouver de la place où ils le peuvent –donc à se débarrasser tout à fait de tout bouton physique, une tendance marquée. L'entreprise a développé des micropuces qui, placées à divers endroits sur la face avant ou arrière du téléphone, peuvent détecter grâce aux ultrasons un doigt et son action: de quoi réfléchir à des smartphones très modulables.
La seconde innovation est, cocorico, d'origine française. Le retour haptique n'est pas une nouveauté. L'intégrer, de manière fine, à l'intégralité d'un écran est en revanche une gageure que la start-up française Hap2U se propose de réaliser. Ces micro-réactions localisées donnent ainsi l'impression de presser sur un bouton physique: idéal pour retrouver les sensations d'un clavier, idéal également pour les personnes mal ou non-voyantes.
Very smart phone
Une autre start-up française, Isorg, nous promet d'oublier la petite frustation des visages non reconnus ou du Touch ID introuvable dans le noir. Sa solution, basée sur un senseur optique, permet à l'intégralité de la surface d'un écran de se transformer en capteur biométrique. De plus, la lecture simultanée de plusieurs empreintes digitales est possible, garantissant une sécurité plus forte.
La quatrième piste explorée par le Wall Street Journal est d'ordre esthétique et a été présentée via un prototype conçu par OnePlus. Celles et ceux qui trouvent d'une grande laideur les objectifs photos démultipliés au dos de leur smartphone apprécieront ainsi la solution proposée par le constructeur chinois: un verre spécial s'obscurcissant grâce à un signal électrique, les ronds disgracieux peuvent se masquer lorsque l'appareil photo n'est pas utilisé par la personne détentrice du téléphone.
Si le reporter du quotidien américain note que nombre d'autres évolutions ont été présentées, certaines importantes comme la photo, la gestion et les types de batteries, il met enfin l'accent sur un dernier horizon proche pour les objets préférés de nos poches. Siri ou Alexa nécessitent un accès à internet pour fonctionner, mais de nouveaux processeurs conçus pour décentraliser le deep learning et le faire passer du cloud à l'appareil pourraient changer la donne.
Ce que Google a présenté pour son Pixel 4 ou Intel dans ses laptops devrait ainsi un jour devenir une norme indépassable. Hormis des questions de gestion énergétique, de bande bassante et de rapidité d'exécution, l'intégration matérielle des assistants vocaux aux terminaux permet une sécurité accrue. Si tout est fait dans les règles, rien ne quittera ainsi votre téléphone, qui pourra apprendre à vous servir au plus près de vos désirs.