Les plus geeks peuvent s'émerveiller des caractéristiques techniques alignées par Microsoft pour sa prochaine Xbox Series X, dont la sortie est prévue cette année. Récapitulons: un processeur AMD Zen 2 dont chacun des 8 cœurs tournera à 3,8 GHz, un processeur graphique doté de 52 unités et développant une puissance de 12 teraflops, 16 Go de mémoire vive de type GDDR6, un stockage interne SSD de 1 To.
Très bien, c'est noté. Mais passée cette orgie de chiffres et d'acronymes barbares, à quoi peuvent concrètement s'attendre les gamers? À des jeux graphiquement plus évolués, c'est une évidence, à une fluidité accrue, c'est logique, à des effets lumineux formidables (le ray tracing) ou à une résolution plus élevée (8K, pas un de moins), on s'en doute. Bref, joueurs et joueuses peuvent s'attendre aux progrès déjà connus quand il ont sauté d'une génération de machine à une autre.
Mais ce qui va peut-être transformer le plus drastiquement l'expérience des gamers, c'est une réduction considérable du temps passé devant des écrans inertes, à attendre que le prochain niveau, circuit ou dongeon ne daigne charger.
C'est l'un des arguments principaux de Microsoft pour son nouveau monolithe: le confort de jeu devrait être très largement accru. La PS5 ayant de la même manière parié sur le SSD pour accélérer la cadence, cela devrait rapprocher les consoles de salon de ce que l'on connaît depuis longtemps avec certaines consoles portables, depuis moins longtemps avec les smartphones et, plus récemment encore, avec le streaming vidéoludique.
Instantané
Une envie de jouer? On dégaine sa manette, on appuie sur deux boutons et on y est –et l'on peut revenir en un instant au point où l'on était resté, et ce dans plusieurs jeux en simultané.
Lors d'une démonstration similaire à celle que Sony avait faite avec sa PS5, Microsoft a ainsi présenté un comparatif des temps de chargement de State of Decay 2 sur son nouveau joujou et sur le précédent: ce ne sont pas moins de quarante secondes gagnées. Si les choses seront sans doute moins marquées avec des jeux optimisés pour la nouvelle génération, c'est un progrès notable.
La rapidité de la console sera également favorisée par ce que Microsoft a baptisé «Xbox Velocity Architecture», une intégration poussée du matériel et du système d'exploitation permettant le chargement permanent et transparent des éléments du jeu.
À tout ceci, il est nécessaire d'ajouter une rétrocompatibilité totale avec les jeux des précédentes Xbox ou la possibilité d'ajouter du stockage SSD supplémentaire, via un format propriétaire et sans doute indispensable –les jeux modernes risquent d'être gourmands en gigaoctets.
Avec sa très riche offre de jeux par abonnement, le Xbox Game Pass, ainsi qu'une offre de streaming en préparation, Microsoft semble disposer d'arguments solides pour gratter quelques parts de marché à l'omniprésente PlayStation.