Une étude publiée en octobre 2022 dans la revue Science Advances, et relayée par le site EurekAlert!, témoigne des progrès réalisés dans le domaine du cheveu –et plus précisément du follicule pileux.
La dernière avancée en date nous vient du Japon, où un groupe de scientifiques vient de livrer ses conclusions après avoir travaillé sur la croissance de ces follicules et leur pigmentation.
L'équipe japonaise est parvenue à cultiver des follicules pileux en laboratoire, ce qui pourrait permettre, à l'avenir, de répondre aux problèmes d'alopécie (le petit nom de la chute des cheveux).
Mais ceux-ci ne sont pas les seuls concernés: les analyses toxicologiques –qui peuvent se baser sur l'analyse des cheveux– pourraient aussi devenir plus performantes grâce aux progrès effectués.
D'autres applications
Le système se base sur la morphogenèse, terme désignant le développement des formes et des structures d'une espèce vivante. Celle du follicule pileux est stimulée par des messagers nés des interactions entre l'épiderme, couche supérieure de la peau, et le mésenchyme, tissu embryonnaire qui permet de donner le tissu adulte (cartilage, os, muscles, cheveux).
Le fait de pouvoir cultiver des follicules pileux constitue aussi une victoire en matière de lutte contre l'exploitation animale. Jusqu'alors, les scientifiques qui planchaient sur le sujet le faisaient en réalisant leurs expérimentations sur des animaux. Cela devrait bientôt ne plus être nécessaire.
Plus largement, ces avancées portant sur notre système pileux pourraient rayonner vers d'autres champs d'étude. Elles constituent en effet un progrès en matière d'organoïdes, ces organes simplifiés et réduits que la communauté scientifique tente de produire en laboratoire.
La culture de cheveux réussie par l'équipe japonaise pourrait donc permettre de réaliser des progrès considérables dans le domaine de la médecine régénérative, ainsi que dans le développement de certains médicaments.