Les boules! | Jason Amadi / Marine Corps via Dvids
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Les stations sol, talon d'Achille des futures constellations de satellites du Pentagone

Des cyberattaques pourraient mettre à bas l'architecture spatiale.

La Space development agency (SDA) américaine s'inquiète. Alors que la future Proliferated Warfighter Space Architecture (PWSA) du Pentagone, que la SDA est chargée de déployer, prévoit la mise en orbite de centaines de satellites au sein de sept constellations, les stations sol seraient le maillon faible de cette nouvelle architecture, affirme Audrey Decker, journaliste de Defense One.

«Les défaillances [telles que les cyberattaques] peuvent éliminer tous vos satellites depuis les stations sol, et après cela vous ne pouvez pas vous en sortir –c'est donc une préoccupation majeure. Nous avons beaucoup de protections en place, et nous consacrons beaucoup de ressources pour nous assurer que nous sommes endurcis contre les cybermenaces», déclare Derek Tournear, directeur de la SDA.

Ce n'est pas le seul risque. Des retards dans les chaînes d'approvisionnement pourraient aussi provoquer une défaillance de la PWSA, ce qui rappelle l'importance de disposer d'une base industrielle solide pour fournir les différents composants. Le Pentagone, redoutant une guerre des radiofréquences, investit aussi dans les systèmes antibrouillage, sous la houlette de l'US Navy.

Low-cost

La SDA, désormais rattachée à la toute jeune Space Force, a lancé dix satellites de sa «tranche 0» dédiée à «l'immersion des combattants», grâce à une fusée Falcon 9 de SpaceX. Celle-ci doit permettre de tester plusieurs concepts tels que la connectivité à faible latence, le ciblage à très grande distance ainsi que la détection et le suivi des missiles.

Dans quelque dix-huit mois, la SDA aura en théorie lancé non seulement les vingt-huit autres satellites de la tranche 0, mais aussi ceux de la tranche 1, «première capacité dédiée au combat» qui devrait pouvoir être utilisée sur le champ de bataille dès 2025. «Nos satellites coûtent moins cher que les missiles dont on a besoin pour les abattre. Nous avons créé une situation où il devient difficile de tirer sur ces satellites, simplement en raison de leur prolifération», insiste le directeur.

À l'image de Starlink, OneWeb, Kuiper (Amazon), le Pentagone a fait le choix de constellations comprenant de nombreux satellites bon marché, plutôt que quelques satellites coûteux faisant office de cibles géantes.

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