Un satellite en orbite... près d'un autre satellite en orbite? | NASA via Unsplash
Un satellite en orbite... près d'un autre satellite en orbite? | NASA via Unsplash

Bataille de satellites espions entre les États-Unis et la Russie

Le Kosmos-2558 russe suit à la trace le mystérieux USA-326 américain.

Le lundi 1er août, une fusée a décollé en pleine nuit du cosmodrome de Plessetsk, dans le nord de la Russie. Sa mission, placer en orbite le satellite militaire Kosmos-2558. Si son rôle précis est tenu secret, il est très probable qu'il s'agisse d'un satellite espion: ses capteurs ne sont pas tournés vers la Terre, mais vers un autre engin spatial.

Le meilleur indice pour connaître le but de ce mystérieux lancer de satellite est un autre satellite, encore plus mystérieux. L'USA-326, parti de Californie à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX le 2 février dernier, est un nouveau modèle et on sait encore peu de choses à son propos.

Dans un communiqué de presse, le National Reconnaissance Office, l'agence américaine de renseignement chargée des satellites espions, précisait simplement que «la technologie change en permanence». «Nos ingénieurs, en résolvant les problèmes les plus complexes grâce à des moyens nouveaux et innovants, continuent de prouver qu'ils sont notre meilleur atout.»

Satellite inspecteur

Ce nouveau satellite de reconnaissance high-tech a aiguisé la curiosité des officiers du contre-espionnage russe. Le Kosmos-2558 a ainsi pris son envol au moment exact où l'USA-326 effectuait un passage au-dessus du cosmodrome de Plessetsk, et doit se placer sur une orbite quasiment identique à celle de l'américain afin de remplir son rôle d'«inspecteur».

«Les deux orbites sont extrêmement proches, la seule différence est de quelques dizaines de kilomètres d'altitude orbitale», explique à Gizmodo Marco Langbroek, un spécialiste en satellites espions. le Kosmos-2558 est donc suffisamment près pour obtenir quelques clichés intéressants du nouveau-venu américain. «Nous présumons que [le satellite russe] dispose de capteurs optimisés lui permettant d'observer d'autres satellites, à la différence des satellites d'observation usuels, équipés pour prendre des images du sol», précise Marco Langbroek.

Tant que l'engin ennemi reste à une distance suffisante pour qu'il n'y ait aucun risque de collision, ce stalking n'a absolument rien d'illégal. Les États-Unis ont d'ailleurs déjà été surpris à s'adonner à cette pratique lorsqu'en 2017, le satellite militaire USA-276 s'est approché à quelque 6 kilomètres à peine de la Station spatiale internationale.

Plus récemment, en 2020, une autre sonde Kosmos était allée fourrer son nez électronique dans les affaires d'un satellite espion américain. Ces deux là, décidément, ne se quittent pas.

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