Si l'existence concrète de fusées dotées de réacteurs à fusion vous semble encore relever de la science-fiction, alors vous pourriez avoir quelques surprises. La société britannique Pulsar Fusion est en effet en train de tirer son épingle du jeu grâce à ses incroyables avancées en la matière. Elle a d'ailleurs été distinguée par l'Agence spatiale du Royaume-Uni, qui va lui verser une enveloppe conséquente afin de l'aider à développer ses «systèmes de propulsion électrique basés sur la fission nucléaire».
Le site Interesting Engineering s'est intéressé de près aux travaux de la jeune structure, qui avance aussi sur des projets de fusées à propulsion fonctionnant grâce à des réacteurs à fusion. Ces derniers constituent un objectif à plus long terme, la technologie nécessaire pour aboutir à la fusion n'existant pas encore dans les faits. Les choses avancent toutefois de façon satisfaisante. Il faudra donc faire encore preuve de patience... mais peut-être moins longtemps que prévu.
Dans un communiqué de presse, Pulsar Fusion affirme que «la fusion nucléaire pourrait être la réponse à la crise de l'énergie», mais aussi «la réponse à la gestion de la mise en orbite des satellites», «en plus d'avancer en matière d'exploration spatiale».
Dans l'entreprise, on pense en outre que la propulsion obtenue par fusion constitue «la seule façon pour l'espèce humaine de quitter le système solaire à l'échelle d'une vie».
Ambition
Pour l'heure, l'ambition principale de Pulsar Fusion est de poursuivre la mise au point du vaisseau spatial électrique le plus puissant d'Europe, qui a d'ores et déjà été testé par des scientifiques indépendants en 2021. La société britannique se targue en outre de proposer des dispositifs aussi respectueux de l'écologie que possible.
Bien décidée à ne pas perdre de temps et à mener de front différents chantiers fondamentaux, Pulsar poursuit dans le même temps son projet de fusée à fusion nucléaire, dont elle espère pouvoir présenter un prototype en 2025.
L'annonce est pour le moins ambitieuse: l'entreprise pense en effet pouvoir développer «des systèmes de propulsion et des infrastructures basées sur la fusion» nécessaires à l'obtention de fusées à réaction «en moins de quatre ans». Une déclaration incroyable alors que, d'après les spécialistes, plusieurs décennies nous séparent encore de l'accès à la fusion nucléaire et au fameux seuil d'ignition.