La guerre des mondes. | Patrick Assalé via Unsplash
La guerre des mondes. | Patrick Assalé via Unsplash

Des scientifiques alertent sur le risque d'une contamination virale extraterrestre

Serions-nous prêts si le prochain virus venait d'ailleurs?

Le risque est faible mais il n'est pas nul, et il pourrait croître avec la multiplication des voyages spatiaux. Dans un papier publié par BioScience, des scientifiques alertent sur la possibilité pour l'espèce humaine de rapporter involontairement des agents pathogènes de leurs missions célestes, et de contaminer ainsi la Terre et sa vie par des virus inconnus ou ingérables.

Comme le note Ars Technica, c'est surtout la possibilité inverse qui est aujourd'hui prise en compte par les agences spatiales. On se souvient qu'en 2019, l'humanité avait possiblement introduit la vie sur la Lune avec l'écrasement de la sonde Beresheet, dont la cargaison comportait d'increvables tardigrades.

Le site note également à juste titre que des bactéries ont réussi à survivre une année complète à l'extérieur de la Station spatiale internationale, qu'une contamination par des champignons a été découverte dans les chambres supposées stériles de la NASA, et que certains experts pensent que nous avons déjà sans doute apporté dans nos bagages des formes de vie terriennes sur Mars.

Aller-retour

Nous n'avons pas encore détecté de réelle forme de vie en dehors de notre planète. Le risque de rapporter un virus jupitérien ou lunaire dans les soutes d'une quelconque mission semble donc à ce jour très faible.

Mais ces corps étrangers que nous pourrions emmener avec nous sur d'autres corps célestes que le nôtre pourraient, notent les scientifiques, faire un aller-retour, revenir transformés sur Terre et y provoquer un indescriptible chaos.

«Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère dans l'exploration spatiale, explique à Ars Technica Anthony Ricciardi, biologiste à l'Université McGill de Montréal et coauteur de l'article. Considérant cela, il semble sage de prendre en compte de nouveaux risques en étendant les protocoles, en les revisitant.»

Les scientifiques responsables du papier en question considèrent donc que les mesures déjà en place sont possiblement insuffisantes, ou inadaptées à l'accélération de la conquête du système solaire par l'humain et ses machines.

Selon eux, il est donc temps de réfléchir collectivement à une nouvelle stratégie de détection et d'éradication d'éventuelles menaces pathogènes, en s'appuyant notamment sur la science étudiant déjà, sur notre bonne vieille Terre, le comportement des espèces invasives et la manière d'y faire face.

«La survenance [d'une telle invasion], si elle est hautement improbable, est inacceptable. Nos sociétés doivent donc se prémunir de tels événements», conclut Anthony Ricciardi. La crise provoquée par le SARS-CoV-2 l'a de nouveau prouvé: prévenir eut été une bien meilleure idée que tenter de guérir.

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