Les plus enthousiastes n'hésiteront pas à clamer, peut-être à raison, que c'est l'un des exploits technologiques les plus impressionnants de l'histoire humaine.
Mardi 14 décembre 2021, quelques semaines après avoir annoncé son impressionnant record de vitesse de 163 kilomètres par seconde, soit 586.000 kilomètres par heure, la NASA déclarait ainsi que sa petite sonde Parker, lancée en 2008, avait fini par franchir la surface critique d'Alfvén donc, pour résumer plus prosaïquement les choses, par «toucher le soleil».
Chaud dedans!
Exploit dans l'exploit: ce premier contact avec notre astre, si fou et si lointain, peut vivre en dehors des communiqués de presse de l'agence américaine et de nos imaginations, puisque Parker a profité de l'occasion pour prendre quelques images et les envoyer vers la Terre.
Les scientifiques du JHU Applied Physics Laboratory ont ensuite fait une étonnante vidéo de ces clichés envoyés par la sonde, pris sur fond de Voie Lactée et de système solaire en mouvement.
I cannot stop thinking about this incredible footage, mainly:
— Grant Tremblay (@astrogrant) December 15, 2021
(1) The milky way. Imaged from within a solar streamer. FFFF.
(2) Those two planets at the end? I'm almost positive it's Venus and Mercury, but need to confirm w/ jpl horizons (or, more easily, a Parker person) https://t.co/lMu449MlBl pic.twitter.com/o7Gbiju1xX
Ces treize courtes secondes lors desquelles un objet de fabrication humaine traverse ce que la science appelle un «pseudostreamer», un phénomène et une structure magnétiques propres à la couronne solaire, sont à voir ci-dessous.
«Traverser ce pseudostreamer fut, pour Parker, comme passer par l'œil d'un cyclone, explique un communiqué de la NASA. En son sein, les conditions se sont calmées, les particules ont ralenti, et le nombre de switchbacks a chuté –un changement dramatique comparé au barrage de particules que l'engin spatial rencontre généralement dans les vents solaires.»