De nouveaux joujous pour notre orbite. | Official SpaceX Photos via Flickr
De nouveaux joujous pour notre orbite. | Official SpaceX Photos via Flickr

Elon Musk et SpaceX lancent Starshield, leur Starlink militaire et secret

La (nouvelle) guerre des étoiles.

SpaceX et le Pentagone, c'est une vieille histoire d'amour: depuis toujours, la première sait que le financement de ses activités civiles doit passer par la signature de contrats militaires et elle ne s'en est pas privée, devenant un partenaire spatial de tout premier plan pour l'armée et les agences gouvernementales américaines.

À de multiples reprises, des fusées Falcon de l'entreprise dirigée par Elon Musk ont par exemple été utilisées pour mettre en orbite des satellites classés «secret défense» ou d'observation.

SpaceX a également été choisie pour développer et lancer un réseau de surveillance et de suivi de missiles hypersoniques, et l'on sait que le Pentagone s'intéresse de près au gros lanceur spatial de la firme, Starship, imaginant déjà transporter en un éclair troupes ou matériel d'un côté à l'autre du globe.

Et Starlink, le maillage orbital de satellites créé pour fournir internet absolument n'importe où? Malgré quelques hoquets et brouilles sur des questions financières, le système a largement prouvé son utilité militaire et vitale pour les populations civiles en temps de guerre, ainsi que sa résilience face aux tentatives russes de hacking.

La bagarre!

Mais Starlink est un système à visée civile. Alors, début décembre, SpaceX a discrètement dévoilé Starshield, la version spécifiquement militaire de son réseau et de ses matériels, dont elle compte proposer les bons services au Pentagone comme aux agences gouvernementales américaines telles la CIA ou la NSA. «Supporting national security» («soutenir la sécurité nationale»), clame ainsi la page d'accueil du site officiel de la structure.

Site qui ne donne néanmoins que peu de détails sur ce qui est prévu, sera conçu, ou l'a peut-être déjà été. Trois objectifs principaux sont pointés pour Starshield: l'observation terrestre, dont on connaît l'importance militaire capitale; les communications (sécurisation de grade militaire et interopérabilité avec les systèmes déjà existants semblent au programme); et l'envoi à la demande de «bus satellitaires».

Il est également question, sur ce même site officiel, du «design modulable» des satellites offert par Starshield, «intégrant une grande variété de charges, offrant une versatilité unique aux utilisateurs». Il semble donc que SpaceX propose le développement, par ses propres soins, d'engins sur mesure pour diverses utilisations militaires, pourquoi pas armées. Nous n'avons pas plus de détails, nature secrète des missions oblige.

Comme l'explique TechCrunch, il n'est pas impossible que tout ceci ne soit encore que très hypothétique, une offre de service n'attendant plus que de profitables commandes. Mais il n'est de la même manière pas tout à fait improbable que Starshield œuvre dans l'ombre depuis quelque temps déjà, et que certains de ces projets et nouveaux concepts matériels soient déjà bien avancés.

Dans les deux cas, les enjeux sont suffisamment importants pour les deux parties –financiers pour SpaceX, stratégiques pour le gouvernement des États-Unis– pour qu'une structure dédiée à ces choses soit créée, bien distinctement des nombreuses activités civiles de l'entreprise pour éviter toute confusion des genres et des budgets.

En ce moment

Une usine à 6 milliards de dollars projette de produire de l'essence grâce au vent

Tech

Une usine à 6 milliards de dollars projette de produire de l'essence grâce au vent

Ou comment continuer à polluer, mais grâce à l’énergie renouvelable.

Beaucoup trop de disques durs sont détruits sans raison valable

Tech

Beaucoup trop de disques durs sont détruits sans raison valable

Ce n'est pourtant pas une fatalité.

Le virage conspirationniste de Jack Dorsey, le fondateur de Twitter

Biz

Le virage conspirationniste de Jack Dorsey, le fondateur de Twitter

Il se croit sur Facebook, ou quoi?