Un petit trou qui pose question. | Handout / NASA / AFP
Un petit trou qui pose question. | Handout / NASA / AFP

Il y a un trou dans la Station spatiale internationale (et on ne le trouve pas)

Une fuite gênante et un mystère technique.

C'est un petit trou par lequel l'air, une denrée précieuse, s'échappe doucement. Il ne date pas d'hier: les astronautes de la Station spatiale internationale ont découvert la fuite il y a un an environ. Mais pour l'instant, impossible de trouver cette maudite brèche.

Jusqu'à présent, la fuite était relativement limitée et personne ne s'est trop inquiété –les membres de l'équipage étaient trop occupés à vaquer à leurs obligations quotidiennes.

Mais récemment, les techniciens ont remarqué que le débit d'air fuitant de l'astronef semblait avoir augmenté, et la NASA a tapé du poing sur la table: les trois hommes à bord, le commandant Christopher Cassidy et les cosmonautes russes Anatoli Ivanichine et Ivan Vagner doivent partir à la chasse au trou.

L'habitacle de la Station spatiale internationale est maintenu à une pression normale pour le confort de l'équipage. La moindre fuite oblige les astronautes à repressuriser régulièrement la station, ce qui se fait par les réservoirs d'azote et d'oxygène délivrés par les navettes de ravitaillement.

Lorsque l'on connaît le coût du kilogramme emmené par ces missions (plusieurs dizaine de miliers de dollars), il devient clair que ce minuscule trou est un enjeu économique majeur.

Fin août, les trois spationautes ont successivement fermé de manière hermétique chaque module, afin de tenter de détecter la source de leurs ennuis, et potentiellement colmater la fuite. Sans succès. «La recherche prend plus longtemps que prévu», a reconnu Daniel Huot, porte-parole de la NASA auprès du site Business Insider.

Des petits trous, encore des petits trous

La fuite ne représente pour l'instant aucun danger pour les membres d'équipage, insiste l'agence spatiale américaine. Mais elle fait désordre, d'autant que ce n'est pas la première mésaventure du genre.

En août 2018, les astronautes avait déjà constaté un trou de deux millimètres dans la navette Soyouz MS-09 arrimée à la station. À l'époque, l'agence russe Roscosmos avait évoqué la piste d'un sabotage, que ce soit sur Terre ou directement au sein de la station spatiale, le trou ayant été grossièrement masqué par de la peinture.

La NASA, après avoir mené sa propre enquête en parallèle, avait de son côté émis l'hypothèse d'un défaut provoqué par le dérapage d'un foret de perceuse lors de l'assemblage du module.

La fuite avait alors été facilement identifiée et rebouchée avec un adhésif et de la résine époxy. Ces incidents posent question sur le contrôle qualité du matériel envoyé dans l'espace –Boeing en a récemment fait les frais. Il semble étonnant que l'on vérifie le moindre accroc sur une vulgaire cafetière et qu'un module spatial puisse décoller avec un tel défaut.

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