Léclat lumineux capté provenait d'une étoile située à environ 13.000 années-lumière. | Capture d'écran NEWS CENTER MAINE via YouTube
Léclat lumineux capté provenait d'une étoile située à environ 13.000 années-lumière. | Capture d'écran NEWS CENTER MAINE via YouTube

Avez-vous déjà vu une étoile gober une planète? Maintenant, oui

Le Soleil finira lui aussi par engloutir la Terre, mais ce n'est pas pour tout de suite.

Si vous passez une mauvaise journée, dites-vous que cela pourrait être pire: un jour, notre Soleil aura tellement gagné en envergure qu'il se mettra à engloutir les planètes qui l'entourent, comme s'il s'agissait de vulgaires cacahuètes. Mais pas de panique, cela n'arrivera pas avant au moins cinq milliards d'années.

Dites-vous aussi que si vous habitiez sur une autre planète, un tel phénomène se serait peut-être déjà produit. Les étoiles qui gobent des planètes sont légion et, comme le rapporte New Scientist, on dispose désormais d'images nous montrant à quoi ressemble ce genre de festin.

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C'est au sein du Massachusetts Institute of Technology (mieux connu sous le nom de MIT) que l'équipe menée par le chercheur Kishalay De a récemment immortalisé ce phénomène. Grâce au Zwicky Transient Facility, dispositif implanté en Californie et conçu pour détecter les objets transitoires dont la luminosité change rapidement (les supernovas, par exemple), les scientifiques ont pu capter un éclat lumineux provenant d'une étoile située à environ 13.000 années-lumière (soit près de 123 milliards de milliards de mètres).

L'éclat en question résultait d'une explosion qui a eu pour effet de multiplier la luminosité par cent. Relativement similaire à ce que l'on nomme «nova rouge lumineuse» (soit une explosion stellaire résultant de la fusion d'étoiles), cette explosion présentait néanmoins quelques singularités qui ont attiré l'attention des scientifiques.

Prise en flag'

Le groupe de recherche est parvenu à établir que l'éclat de lumière en question correspondait à l'absorption, par une étoile, d'une planète au moins trente fois plus lourde que la Terre. Cette captation constitue une grande première, car s'il était établi depuis longtemps que le phénomène était possible (on sait notamment qu'il peut arriver aux étoiles d'être ensuite polluées par les composants chimiques des planètes ingérées), personne n'avait réussi à obtenir de confirmation visuelle avant ce jour.

«Les seules preuves dont nous disposions provenaient de l'observation d'étoiles qui avaient fait ça il y a des centaines de milliers d'années», rappelle Kishalay De. «Nous n'avions jamais pris une étoile sur le fait.»

Ayant fini par manquer d'hydrogène, la fameuse étoile prise en flag' est entrée dans une phase de fusion à l'hélium, se muant en une étoile géante rouge et s'étendant de plus en plus, augmentant aussi son effet gravitationnel et rapprochant donc les astres d'elle. Dans le cas mis en lumière par l'équipe du MIT, cela aura pris moins d'une journée terrestre avant que la malheureuse planète ne soit complètement engloutie.

Cette découverte facilitera sans nul doute l'observation d'autres phénomènes de ce type, puisqu'on dispose désormais des caractéristiques permettant de les identifier. Selon des calculs récents, ce genre d'événement survient au moins une fois par an dans notre galaxie. Il faudra donc faire tout de même preuve d'une sacrée vigilance pour ne pas rater les prochains festins spatiaux.

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