C'est une tendance qui monte progressivement depuis quelques années: les gratte-ciel en bois sont de plus en plus nombreux à fleurir dans le paysage. Vox s'y est d'ailleurs intéressé afin de comprendre et d'expliquer, en vidéo, comment s'opère la construction d'une telle œuvre.
Rien qu'en matière d'empreinte carbone, l'édification d'un immeuble en bois est particulièrement intéressante, comme l'expliquait le Wall Street Journal dans un article publié au printemps. Cela permet en effet de la réduire de moitié par rapport à celle de la construction d'un bâtiment principalement fait d'acier.
Aux États-Unis, le nombre de constructions à étages multiples faites de bois a augmenté de 50% entre juillet 2020 et décembre 2021: on en compte aujourd'hui plus de 1.300. Si la plupart comptent une vingtaine d'étages, des projets plus ambitieux sont actuellement dans les tuyaux: une société japonaise compte construire un gratte-ciel de soixante-dix étages à Tokyo, tandis qu'une entreprise anglaise a récemment présenté des plans dans le but de bâtir une tour de quatre-vingts étages.
Un marché en plein boum
Ce genre de projets implique de privilégier les cultures de bois massif, dont le marché mondial, dont la valeur est aujourd'hui estimée à 956 millions de dollars (952 millions d'euros), doit augmenter de 13,6% par an entre 2021 et 2028. Ce qui représente une multiplication par environ 1,44. C'est ce qu'on appelle une explosion du marché.
Dans sa vidéo, Vox dresse la liste des points forts et des points faibles d'un gratte-ciel fait de bois –car si les avantages sont nombreux, les inconvénients ne doivent pas être négligés. Robuste, facile à construire et relativement abordable, il se voit en revanche reprocher son manque d'esthétisme et surtout ses problèmes de consommation d'énergie, sur lesquels les spécialistes sont en train de plancher (un jeu de mots tout à fait involontaire).
Les constructions en bois ont évidemment été testées au gré de longues expérimentations permettant notamment d'en estimer la viabilité, l'endurance et la résistance face aux intempéries ou aux accidents. Il s'avère que les gratte-ciel en bois peuvent même être construits dans des zones inondables –le béton permet de conserver des bases solides et supportant très bien l'eau–, et qu'ils sont très difficilement inflammables par rapport à d'autres matériaux. On devrait donc continuer à en voir fleurir un peu partout dans les grandes villes.