Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre? | British Government via Wikimedia Commons / Capture d'écran Eronote Histoire via YouTube / U.S. Army via Wikipedia Commons
Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre? | British Government via Wikimedia Commons / Capture d'écran Eronote Histoire via YouTube / U.S. Army via Wikipedia Commons

Les armes les plus tordues et bizarres de la Seconde Guerre mondiale

Pour trucider son prochain, l'imagination humaine est sans limite.

Découpé, explosé, dépecé, troué, écartelé, bouilli, brûlé... L'espèce humaine a étudié et testé in extenso dix-mille façons de trucider son prochain depuis qu'elle a décidé que se foutre sur la gueule pour des bisbilles, qu'il serait pourtant souvent possible de régler au 421, était un hobby acceptable.

La Seconde Guerre mondiale et les nations qui y ont pris part n'ont pas été avares en imagination meurtrière. Comme le racontent les journalistes Alex Lockie et Lloyd Lee dans Business Insider, ce conflit a été l'occasion de tester quelques unes des armes les plus bizarres de l'histoire, histoire d'ajouter un peu de piment aux massacres: le site en liste dix, dont nous reprendrons quelques exemples ici.

Visible dans l'illustration de cette page, comme dans la vidéo assez folle ci-dessous, il y a par exemple eu le Panjandrum (littéralement «le gros bonnet»), également nommé The Great Panjandrum. Une invention à laquelle Wired avait par ailleurs consacré un article complet il y a quelques années. Propulsée par des fusées, cette grande roue était dotée en son centre d'un tonneau bourré d'explosifs. L'objectif: rouler sur les défenses nazies et exploser au bon endroit. Cela n'a, bien sûr, jamais vraiment fonctionné.

Du côté nazi également, on a expérimenté différentes solutions pour faire péter l'ennemi à distance. L'article de Business Insider présente par exemple le Goliath, également nommé «Leichter Ladungsträger» («porteur de charge léger»), comme nous l'apprend Wikipedia.

Le Goliath, que les Américains avaient baptisé du petit nom de «Doodlebug» (fourmilion), était un mini-char filoguidé d'environ 400 kg, portant une charge explosive de 100 kg. Un drone kamikaze avant l'heure –avant la technologie et rivée au plancher des vaches–, en quelque sorte.

Grâce à un joystick, son opérateur pouvait le mener jusqu'à une position fortifiée ou sous un blindé allié et puis, boum! L'encyclopédie en ligne nous apprend également que les Polonais envoyaient de braves sapeurs couper le fil avant que le drame n'intervienne.

Boum, quand votre chien fait boum

Parce que le simple fait d'y penser nous dégoûte, nous passerons un peu rapidement sur les chiens antichars, de pauvres toutous bourrés d'explosifs qu'ont dû se résoudre à utiliser les Soviétiques pour contrer la rugissante et fulgurante avancée nazie –mais la technique était déjà connue des années avant l'invasion.

Plus curieux mais tout aussi vicieux, les Britanniques ont imaginé utiliser des rats kamikazes contre les nazis. Le service secret britannique Special Operations Executive, sous la houlette de Charles Fraser-Smith (homme qui aurait inspiré le Q de James Bond), avait décidé introduire dans ces rongeurs, par un orifice que nous vous laissons imaginer, une petite quantité d'explosifs et un détonateur.

Le plan était ensuite d'envoyer quantité de ces bêtes qui font boum dans certains stocks vitaux pour les Allemands, le charbon notamment, puis de tout faire sauter. Et ça a connu un certain succès –pas pour les malheureuses bêtes en revanche, dont aucune n'a été décorée malgré l'effort.

Parmi ces armes plus ou moins étranges, et plus ou moins efficaces, les deux auteurs de l'article de Business Insider citent également le fameux canon Schwerer Gustav «Lourd Gustav». Avec son cousin nommé Dora, successeur de la fameuse Grosse Bertha de la Première Guerre mondiale, il a été conçu par Krupp AG et reste à ce jour la pièce d'artillerie la plus monstrueusement grosse jamais créée par l'homme.

Imaginé pour transformer la ligne Maginot en un petit tas de gravats, Schwerer Gustav pesait 1.350 tonnes, mesurait 47,3 mètres en comptant le canon et l'affût, et pouvait balancer des obus d'un calibre ahurissant de 800 millimètres à une distance de 39 kilomètres. «Les munitions antiblindages ont une masse de 7,1 tonnes et une portée de 38 km pour une pénétration variable –acier: 1 m; béton armé: 7 m; béton: 10 m et terre: 30 m», peut-on lire sur Wikipedia.

Courbe toujours

Un dernier mot sur la plus tordue de ces armes listées par Business Insider. La plus tordue au sens absolument littéral du terme: inspiré d'une invention australienne, le Krummlauf était un fusil au canon courbé, conçu par les nazis pour permettre aux soldats de la Wehrmacht de tirer tout en restant à couvert.

Ainsi que le raconte Popular Mechanics, deux versions de ce bidule existaient: l'une avec un canon courbé à 30 degrés et l'autre, plus extrême encore mais consacrée à la défense des chars, à 90 degrés. Bien que largement produite et utilisée en combat à l'époque, l'arme s'est vite révélée plutôt impraticable. Les balles avaient en effet une fâcheuse tendance à éclater dans le canon, qui lui-même se tordait encore plus sous la pression.

Comme le précise néanmoins Eronote Histoire dans la vidéo consacrée au Krummlauf et visible ci-dessus, l'idée n'a pas été enterrée avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au début des années 2000, un lieutenant-colonel de Tsahal, Amon Golan, a repensé et remixé les concepts australien et allemand initiaux pour concevoir le Corner Shot, un fusil moderne capable de tirer dans les angles et visible en action ci-dessous.

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