Le Yokosuka MXY-7 Ohka, une fleur bien mortelle exposée au Steven F. Udvar-Hazy Center, aux États-Unis. | Jarek Tuszyński via Wikimedia Commons
Le Yokosuka MXY-7 Ohka, une fleur bien mortelle exposée au Steven F. Udvar-Hazy Center, aux États-Unis. | Jarek Tuszyński via Wikimedia Commons

Yokosuka MXY-7 Ohka: la terrible histoire de la fusée-bombe kamikaze japonaise

Un triste emblème des missions suicides nippones de la fin de la guerre du Pacifique.

Utilisé aujourd'hui pour désigner le sacrifice d'une ou plusieurs personnes lors d'un attentat-suicide, le mot «kamikaze» («vent divin» en japonais) était à l'origine un terme désignant les pilotes de l'empire du Japon, sacrifiés lors de la guerre du Pacifique (1941-1945).

Pendant cette période, plus de 3.000 pilotes kamikazes nippons auraient été entraînés pour ce type de mission. Ils auraient coulé 34 bateaux, endommagé une centaine d'autres et tué plus de 7.000 membres de la marine des Alliés. Interesting Engineering s'est intéressé à l'une des armes employées à la fin du conflit: le Yokosuka MXY-7 Ohka.

«Ohka» signifie «fleur de cerisier», ce qui, il faut l'avouer, est un nom bien poétique pour une arme mortelle. Il s'agissait d'un avion d'attaque kamikaze guidé par l'humain et propulsé à l'aide d'un système composé de trois fusées.

Sa portée relativement faible nécessitait cependant à l'arme d'être transportée par un avion plus gros, tel que le bombardier Mitsubishi G4M, aussi appelé «Betty». Une fois libéré, l'Ohka planait vers la flotte ennemie pour s'en rapprocher, puis libérait ses fusées à propergol solide, afin de se propulser à une vitesse très élevée sur sa cible.

À quel prix?

Pour les navires attaqués, il était difficile de lutter contre la menace, puisque l'engin pouvait atteindre une vitesse supérieure à 650 km/h. Néanmoins, le missile n'a permis de couler aucun grand navire de guerre, mais seulement –si l'on peut dire ainsi– certains bateaux d'escorte et de transport pendant la bataille d'Okinawa en juin 1945. En tout, le Ohka s'est rendu responsable de l'endommagement ou de la destruction de sept bâtiments américains pendant la guerre.

Plusieurs variantes de l'engin ont été construites. Mais la plus connue reste le Ohka-11, équipé d'ailes en bois et pesant plus de 1.200 kg. Quelque 755 modèles de ce type ont été construits.

Il faut différencier les vraies attaques kamikazes, c'est-à-dire celles menées par des pilotes spécialement entraînés à cet effet et qui n'ont débuté qu'à partir de l'automne 1944, et les attaques désespérées de certains pilotes, qui utilisaient leurs avions endommagés comme explosifs volants.

Les Alliés et certains membres de la Luftwaffe sont notamment eux aussi connus pour avoir commis ce type de geste sans préméditation. Cependant, dans le cas des armes telles que Ohka, nul doute sur le but final de la mission.

Même si elles étaient difficiles à déjouer, les attaques kamikazes ont finalement eu peu de conséquences sur l'issue de la guerre. C'est peut-être la raison pour laquelle les Alliés ont cyniquement surnommé ces bombes volantes «baka», soit «idiotes» en japonais.

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