Alors que l'industrie, notamment automobile, se tourne vers le tout-électrique, une technologie apparaît clairement dominante. Que ce soit votre vieux smartphone ou la dernière Tesla, la plupart des appareils sont alimentés par des batteries lithium-ion.
Les métaux nécessaires à la production de ces batteries, dont le lithium mais aussi le cobalt, ont pris une importance considérable dans l'économie moderne. La Chine dépense par exemple des milliards afin de sécuriser des gisements aux quatre coins du monde.
La majorité du cobalt mondial est produit en République démocratique du Congo, qui détiendrait environ la moitié des réserves mondiales. Mais la demande va croissante et ces stocks pourraient bientôt ne plus suffire pour répondre à la demande.
L'extraction du précieux minerai est particulièrement meurtrière, et le secteur est régulièrement accusé par l'Unicef et diverses ONG d'employer de nombreux enfants –au point de mettre les grandes entreprises de la tech, boulimiques de cobalt, dans une situation morale et juridique difficilement tenable.
Espoir marin
Le 18 décembre, IBM a annoncé avoir peut-être trouvé une solution. Le géant américain affirme avoir créé une batterie sans cobalt, qui fonctionne grâce à des matériaux extraits de l'eau de mer.
Pour parvenir à ce résultat, l'entreprise s'est alliée avec la branche recherche et développement de Mercedes-Benz, le fournisseur japonais en électrolytes Central Glass et Sidus, une société américaine spécialisée dans les batteries.
Les unités de stockage électrique en question ne sont toutefois pas prêtes pour la production. «Notre but est d'avoir le premier prototype fonctionnel d'ici un an», précise à Reuters Jeff Welser, vice-président de la recherche chez IBM.
Reste que les espoirs sont grands: l'entreprise soutient que sa technologie sera plus économique à produire que les batteries lithium-ion traditionnelles, et que son invention sera plus efficace car plus rapide à recharger.