Souvent critiqué pour sa nocivité, l'OMS allant jusqu'à définir un «trouble du jeu vidéo», le dixième art est aussi de plus en plus régulièrement présenté comme un atout pour améliorer notre bien-être psychique ou notre créativité.
Pokémon GO est l'un des derniers exemples notables en date. Lancé en 2016, le jeu mobile –dont le but consiste à capturer des Pokémons dans le monde réel– a aidé Sofia, une infirmière espagnole de 67 ans, à surmonter la disparition de son mari des suites d'un cancer et à affronter la solitude, rapporte le site Quartz.
La mère de famille s'est retrouvée à déambuler dans les rues de Badalona, sa ville de résidence, à la recherche des petites bêtes virtuelles. Elle a redécouvert sa ville, a pu se sentir en meilleure forme et plus impliquée socialement.
Son histoire ne fait pas figure d'exception, à tel point que des travailleurs et travailleuses sociales de la ville recommandent aux populations sous leur responsabilité de jouer à Pokémon GO pour favoriser l'exercice et l'inclusion sociale.
Outils éducatifs
Le célèbre jeu développé par Niantic ne serait pas le seul être bénéfique pour notre cerveau.
Des scientifiques de l'université d'État de l'Iowa ont comparé les effets d'une séance sur Minecraft, un jeu de construction, à ceux du visionnage d'une émission de télévision ou d'une course automobile vidéoludique. In fine, les personnes ayant joué à Minecraft sans instructions ont été jugées les plus créatives à l'issue d'un test de dessin.
Sur la base de ces résultats, l'équipe de recherche affirme qu'il est important de ne pas négliger le potentiel des jeux vidéo en tant qu'outils pédagogiques.
De nombreux établissements n'ont d'ailleurs pas attendu leurs recommandations: plusieurs écoles aux États-Unis ou en Suède ont déjà intégré Minecraft dans leurs programmes d'apprentissage.