C'est une étrange affaire que rapportait The Drive fin mars. À l'été 2019, des destroyers de l'US Navy, naviguant au large des côtes californiennes ont été approchés et harcelés par des essaims de drones, de modèle et d'origine inconnus.
Deux ans plus tard, malgré une enquête ayant impliqué le FBI ainsi que les plus hautes sphères de la force navale américaine, nul ne sait ce qu'étaient ces choses volantes, ce qu'elles voulaient, ni d'où elles venaient –et il semble que l'US Navy n'ait pas été la seule concernée.
C'est le documentariste (et amateur d'ovni) Dave Beaty qui, en juin 2020, a relaté le premier cette rencontre entre la Navy et ces mystérieux objets volants non identifiés. Faisant jouer un mécanisme américain de droit à l'information, le Freedom of Information Act, The Drive a pu ensuite enquêter sur l'affaire.
Il apparaît que, plusieurs nuits en juillet 2019, de multiples navires américains (les USS Kidd, Rafael Peralta, Russell, John Finn et Paul Hamilton) ont été approchés voire harcelés par des objets volants que ni leurs systèmes électroniques de pointe ni leurs équipes spécialisées dans le renseignement visuel (nommées SNOOPIE) n'ont pu identifier.
Une chose semblait en revanche certaine: les ovnis en question, qui ont opéré sur de longues durées, de grandes distances, à des vitesses importantes et effectué des manœuvres complexes et coordonnées dans des conditions météorologiques difficiles, ne peuvent être des machines civiles. Aucun drone du commerce ne dispose des caractéristiques techniques nécessaires pour ce type de vol.
Essaims de glace
Près de deux ans plus tard, l'Amiral Michael Gilday, ponte de la Navy, a expliqué à la presse américaine que les indésirables engins n'avaient toujours pas été identifiés. Surtout, il a expliqué que des rencontres avec le même type d'appareils inconnus avaient été rapportées par les forces aériennes ou maritimes d'autres nations alliées des États-Unis.
«Ces données ont été recueillies et sont encore en cours d'analyse», a précisé le haut gradé, expliquant que des process clairs ont été mis en place pour mener ce genre d'enquête.
À la question qui ne pouvait manquer de venir de savoir si ces essaims volants d'origine inconnue pouvaient être de nature extraterrestre, Michael Gilday a botté en touche, expliquant ne pouvoir répondre à la question.
The Drive note néanmoins que les événements de juillet 2019 se sont déroulés à proximité de l'île de San Clemente. Celle-ci appartient à l'United States Navy, qui y mène diverses opérations (surveillance, entraînement des SEALs, etc.)
Certaines le sont sous le sceau du secret: il n'est donc pas tout à fait impossible que les destroyers américains aient été utilisés, à leur insu, comme cobayes pour le test de matériels militaires n'ayant pas encore été rendus publics.
Mais The Drive note également que les forces armées de nombreuses nations, notamment rivales comme la Chine, travaillent sur la conception de tels essaims coordonnés de drones armés. Ces nuages volants pourraient permettre de noyer les défenses ennemies sous le nombre et permettre de porter des attaques fatales.
L'enquête menée par la Navy, conjointement avec le FBI, semble impliquer de nombreux services et gradés: il semble tout de même y avoir anguille sous roche, et elle pourrait ne pas être américaine.