Notez, au cas où. | NYC Emergency Management via Youtube
 
Notez, au cas où. | NYC Emergency Management via Youtube
 

Parce qu'on ne sait jamais, New York conseille ses habitants en cas d'attaque nucléaire

Bonjour l'angoisse.

«Ok, il vient d'y avoir une attaque nucléaire. Ne me demandez ni comment ni pourquoi, sachez simplement que le big one a frappé. Alors, que faire?» Cette phrase quelque peu crispante n'est pas extraite d'un roman d'anticipation, mais d'une annonce publique sous forme de vidéo, récemment publiée par les autorités new-yorkaises sur YouTube.

Soudainement, des centaines de milliers d'Américains vivaient une version 2.0 de ce que leurs parents ou grands-parents avaient vécu des décennies auparavant, en pleine guerre froide: l'angoisse de l'attaque atomique, les petits cours simplifiés de protection en cas de chute inopinée de bombe H sur la ville, un premier tuto de survie d'avant le monde post-apocalyptique.

S'il est bien sûr du devoir des autorités publiques de préparer les populations au pire, et ce en tout temps et toutes circonstances, le timing de la publication de la vidéo de la ville de New York a de quoi laisser pantois –ou terriblement anxieux.

Tic toc tic toc

Les États-Unis sont engagés jusqu'au dernier boulon du dernier canon dans leur soutien technique et militaire de l'Ukraine contre son voisin et envahisseur russe. Vladimir Poutine, lui, semble s'enfermer peu à peu dans une rhétorique de la réplique atomique.

Il poursuit très activement le développement de ses missiles les plus effrayants, tels un Avantgard et ses Mach 27 présentés comme inarrêtables, annonce en réponse à l'expansion de l'Otan doter l'allié biélorusse de missiles nucléaires, tandis que le président de la chambre basse du Parlement russe menace de chouraver l'Alaska à Washington.

Si les réactions étonnées se sont accumulées sur Twitter, la vidéo ayant été vue plus de 750.000 de fois depuis sa publication à l'heure où ces lignes sont écrites, le maire de la ville Eric Adams assume l'action de ses services, comme le rapporte NPR.

S'il explique que la probabilité d'une attaque nucléaire reste des plus faibles, il parle ainsi crûment de la nécessité de la «préparation» nécessaire de la population de sa ville et du fait de «prendre les mesures nécessaires après ce qui s'est passé en Ukraine». Bref: improbable n'est pas impossible.

Quant à ces conseils prodigués par le NYC Emergency Management, sans doute applicables également à Paris, Brest ou Bourganeuf, quels sont-ils? Pour le moins basiques, et ainsi résumés par Interesting Engineering, nous vous les transmettons au cas où et par pur acquis de conscience.

Si une alerte avait le temps d'être donnée, courez vite vous mettre à l'abri à l'intérieur d'un bâtiment, du moins si vos atomes sont encore liés les uns aux autres. Restez enfermé et éloignez-vous des portes et fenêtres, qu'il vous faudra calfeutrer au mieux. Changez de vêtements et lavez-vous le plus soigneusement possible, et informez-vous par les canaux encore disponibles de ce qui se passe, et des recommandations des services publics dans ce chaos nucléaire inattendu.

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