Lancée en mars 2017, la Nintendo Switch a presque sauvé Nintendo du précipice vers lequel une Wii U plutôt ratée semblait la précipiter. La petite console mi-portable mi-de salon s'est vendue comme de très profitables petits pains: fin 2020, la firme japonaise a écoulé près de 80 millions consoles dans le monde et la tendance ne semble pas s'essouffler, portée par une pandémie ayant été très favorable aux jeux vidéo, en France comme partout dans le monde.
Pourquoi alors changer une équipe qui gagne tant de cœurs? Car en face, et bien qu'ils ne visent plus tout à fait le même public, Microsoft et sa Xbox Series comme Sony avec sa Playstation 5 ne se sont pas tourné les pouces. Ils pourraient chacun, avec leurs puissantes consoles dernier-cri voire, pour Xbox et son système de jeu en streaming xCloud jouable sur à peu près n'importe quel support, y compris portable, retailler quelques croupières au papa de Mario.
La rumeur d'une Switch Pro, dont ce n'est nullement le nom officiel puisqu'elle n'a jamais été annoncée par Nintendo, tourne donc depuis quelques longs mois déjà, avec plus ou moins de substance.
Malgré les propos du président de la firme, Shuntaro Furukawa, qui expliquait début février que rien ne serait annoncé avant quelque temps, elle a pris une l'épaisseur avec un article de Bloomberg, qui quant à lui annonce déjà la naissance prochaine de la chose, tout en distillant certaines des caractéristiques techniques les plus cruciales.
Harder, stronger, faster
Cette Nintendo premium pourrait ainsi trouver le chemin des sapins de Noël 2021: son lancement serait prévu avant la fin de l'année. Interrogée par le média américain, une source anonyme explique ainsi que Samsung aurait d'ores et déjà été chargée d'entamer la production d'écrans rigides de technologie OLED.
D'une qualité a priori supérieure à ceux de la Switch originelle ou de sa petite sœur Lite, ces écrans seraient également légèrement plus grands, avec une diagonale annoncée de 7 pouces, mais ne dépasseraient pas les 720p de résolution, et pourraient s'intégrer à une console d'une taille similaire grâce à un «cadre» plus fin.
Mais c'est connectée à un téléviseur que la plus grande différence se ferait: contrairement à la Switch de 2017, sa successeure pourrait permettre d'atteindre la résolution 4K déjà offerte par les concurrentes Sony et Microsoft.
Comme l'explique Bloomberg, cela pourrait néanmoins constituer un point de crispation pour certains développeurs de jeux, qui peinent déjà parfois à accommoder leurs titres aux deux résolutions permises par la Switch «de base» (720p et 1080p).
Nul autre détail –processeur, mémoire, «form factor» n'est dévoilé par Bloomberg ou ses sources. Un tel deal avec le géant coréen de l'électronique serait précieux pour Nintendo: outre l'assurance d'écrans de qualité dont le coût de revient ne cesse de chuter, il interviendrait à un moment où le monde fait face à une pénurie de semi-conducteurs, notamment liés au domaine de l'affichage. D'une pierre deux coups?