Le Pentagone travaille également sur un intercepteur capable de neutraliser des menaces hypersoniques. | Capture d'écran The Space Down Under via YouTube
Le Pentagone travaille également sur un intercepteur capable de neutraliser des menaces hypersoniques. | Capture d'écran The Space Down Under via YouTube

Le Pentagone accélère ses recherches dans l'armement hypersonique

Pour des missiles dépassant toujours plus la vitesse du son.

Aux États-Unis, le développement des armements hypersoniques se poursuit –et on peut même dire qu'il s'accélère. Après le succès du dernier essai en vol du concept de missile hypersonique Hypersonic Airbreathing Weapon Concept (HAWC) début février, le Pentagone se lance dans de nouveaux tests.

La start-up australienne Hypersonix Launch Systems a en effet annoncé mi-mars avoir été sélectionnée pour fournir au Pentagone, à des fins de tests, des véhicules capables de se maintenir en vol à une vitesse supérieure à Mach 5 –cinq fois la vitesse du son, soit 6.174 km/h, ce qui correspond à la limite entre vitesse supersonique et hypersonique–, explique Popular Mechanics. L'entreprise travaille également, cette année, avec le gouvernement australien sur un banc d'essai hypersonique.

La plateforme de missile choisie est censée être très maniable et devrait pouvoir voler à une vitesse hypersonique pendant au moins trois minutes continues. Le véhicule aérien de la firme, répondant au nom de DART, mesure trois mètres de long et est réalisé grâce à une impression 3D d'alliages à haute température. Il doit faire son premier voyage avec Spartan, un nouveau type de moteur superstatoréacteur alimenté à l'hydrogène.

Spartan est un moteur réutilisable capable de s'auto-allumer, qui a nécessité trente ans de recherche et «plus de 6.000 tirs au sol et 11 vols suborbitaux», révèle Hypersonix. La compagnie américaine de défense Kratos fournira quant à elle un propulseur de fusée permettant à DART d'atteindre Mach 5, après quoi Spartan devrait s'enflammer pour produire des vitesses allant jusqu'à Mach 12.

Une course effrayante

Ce n'est pas tout. Les États-Unis et le Japon seraient également en train d'explorer la possibilité de travailler sur un programme conjoint pour développer un système de défense antimissile destiné à intercepter les menaces aériennes hypersoniques. Et le Pentagone travaille sur un intercepteur capable de neutraliser des menaces hypersoniques en phase de vol plané.

Les armes hypersoniques, voyageant à une vitesse oscillant entre cinq et vingt-cinq fois la vitesse du son, sont particulièrement recherchées car elles peuvent éviter la plupart des autres missiles de défense. C'est d'ailleurs pour cela que de nombreuses autres nations développent ce type d'armes.

La Russie a notamment fait usage à plusieurs reprises de missiles Kinjal en Ukraine. Dans la nuit du 8 au 9 mars, elle en aurait ainsi lancé six contre le pays, lors d'une salve ayant tué au moins six personnes et coupé l'électricité pendant plusieurs heures. Autre arme faisant la fierté de Vladimir Poutine, qui ne cesse de menacer d'y avoir recours, le missile hypersonique Avangard inquiète également depuis quelque temps.

Néanmoins, les responsables de la défense américaine affirment que la Chine est bien plus avancée que la Russie sur le sujet. Le South China Morning Post, relayant les propos de la marine chinoise, se vantait d'ailleurs, début février, d'être l'heureuse détentrice d'une arme redoutable et imparable: le missile antinavire hypersonique YJ-21, pouvant atteindre jusqu'à Mach 10. «Un appareil avec une telle vitesse ne peut être intercepté par aucun système antimissile connu», précisait un communiqué officiel chinois.


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