Alors que la justice américaine vient de libérer Britney Spears de la tutelle de son père, un documentaire du New York Times dévoile l'étendue du contrôle que Jamie Spears exerçait sur sa fille chanteuse, notamment en accédant aux données de son téléphone. Si la superstar des années 2000 reste pour le moment sous la tutelle de professionnels, elle est donc débarrassée de son père, et à raison d'après les révélations du journal.
Dans le documentaire «Controlling Britney Spears», le NYT est parvenu à faire témoigner Alex Vaslov, un employé de Black Box, une entreprise de sécurité fondée par un ex-membre des forces spéciales israéliennes et employée par Jamie Spears. D'après lui, le tuteur de la chanteuse employait tous les moyens possibles pour contrôler sa fille.
En plus d'avoir placé des micros dans sa chambre, Black Box est parvenue à mettre son iPhone sous surveillance en utilisant une méthode très simple: un iPad et un iPod étaient reliés au même compte iCloud que le téléphone.
Normalement, iCloud sert simplement à accéder à ses données sur différents appareils ou à les récupérer en cas de perte. Seulement, connaître le mot de passe du compte peut faire office d'une mise sur écoute low-cost. Cette technique terriblement banale est d'ailleurs souvent utilisée dans le cadre d'espionnage conjugal.
D'après les accusations du New York Times, Black Box récupérait ainsi toutes les données possibles, les cryptait, puis les envoyait à Jamie Spears et Robin Greenhill, l'ex-manager des avoirs de la chanteuse.
Une vie sous surveillance
Un accès iCloud revient à disposer d'une fenêtre sur toute la vie d'une personne. SMS, historique des appels, notes, historique de navigation, album photo, tout peut être enregistré.
En réponse au documentaire, un porte-parole de Tri Star Sports & Entertainment Group, l'entreprise qui emploie Robin Greenhill a déclaré que «ces accusations sont fausses. Mme Greenhill était seulement impliquée dans la sécurité de Mme Spears dans la mesure ou Mme Spears le demandait».
D'après des captures d'écran fournies par Alex Vaslov au New York Times, Jamie Spears surveillait les conversations de sa fille avec «sa mère, son petit ami, ses amis proches et même ses avocats».
Pour l'instant, il n'est pas encore déterminé si l'accès au compte iCloud de sa fille était autorisé par les conditions de la tutelle, ni si le témoignage d'Alex Vaslov a joué dans la décision d'écarter Jamie Spears. Dans tous les cas, la juge Brenda Penny a estimé que son statut était «intenable» et qu'il était suspendu de son rôle de tuteur immédiatement et dans l'intérêt de sa fille.