Afin de concevoir des neurones artificiels, une équipe internationale de recherche des universités de Bristol, Bath, Zurich et Auckland ont étudié la manière dont répondaient aux stimuli deux types de neurones (ceux en charge du mécanisme respiratoire et ceux qu'on trouve dans l'hippocampe). Ces observations, réalisées sur des rats, ont ensuite été modélisées pour les répliquer et les transférer dans des puces au silicium.
Celles-ci permettent de remplacer des cellules nerveuses abîmées à la suite d'une maladie ou d'une blessure. Fait notable: elles n'ont besoin que du milliardième de la puissance d'un microprocesseur classique.
Soutenus au titre de FET (Future Emerging Technology) par le programme européen Horizon 2020 qui regroupe les financements de l'UE en matière de recherche et d'innovation, ces travaux représentent une avancée majeure dans le domaine de la médecine bioélectronique.
À terme, ces puces pourront aider à soigner les malades d'Alzheimer ou les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque. Chez ces dernières, les neurones du cerveau ne répondent en effet plus correctement au feedback du système nerveux et le cœur ne peut fonctionner comme il devrait.
Si certain·es scientifiques s'attèlent déjà à la création de pacemakers intelligents incorporant ces nouvelles puces au silicium, il faudra toutefois patienter quelques années avant qu'elles puissent être implantées sur l'être humain.